Chaque année, au camp d’évaluation de la LNH à Buffalo, les espoirs en vue du repêchage se prêtent à une série d’évaluations physiques. Le cardio, la force des jambes, des mains, l’équilibre : tout y passe.

Or, Maveric Lamoureux s’est classé au sein du top 10 dans 11 des 18 catégories. C’est pourquoi Ryan Jankowski, codirecteur du recrutement amateur des Coyotes de l’Arizona, était ravi d’avoir mis la main sur celui qu’il considère comme « le meilleur athlète » de ce camp d’évaluation auquel près de 100 espoirs ont participé. Lamoureux, un défenseur, a été repêché au 29rang par les Coyotes, tard jeudi soir.

« Parce qu’il mesure 6 pi 7 et qu’il bouge aussi bien, il pourra se développer. Il a encore du chemin à faire. Mais quand tu as de telles habiletés et ce coup de patin, c’est tout un morceau dans une organisation », a fièrement estimé Jankowski.

Lamoureux a été un des deux Québécois réclamés au premier tour cette année, l’autre étant l’attaquant Nathan Gaucher.

À l’inverse, Noah Warren, pourtant perçu comme un athlète phénoménal, ne s’est pas particulièrement démarqué lors de ces tests, mais il a tout de même été sélectionné au 42rang par Anaheim. La preuve que certaines équipes relativisent la portée des évaluations.

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Noah Warren

« Les résultats des tests nous donnent une image athlétique du joueur au point A, note Martin Madden, grand patron du recrutement des Ducks. En termes de qualités prédictives, ça ne donne pas vraiment l’heure juste. On voit le potentiel du joueur et ce qu’on devra faire pour l’aider à progresser. Si ses tests ne sont pas remarquables et qu’on voit quand même ses qualités athlétiques sur la glace, imagine quand il aura développé ses capacités athlétiques ! »

Parlant des Coyotes, ils ont pigé deux fois plutôt qu’une dans la LHJMQ, puisqu’ils ont mis la main sur Jérémy Langlois au 94rang.

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Jérémy Langlois

Le défenseur n’était pas le joueur le plus facile à épier, comme l’a rappelé Darryl Plandowski, directeur du recrutement amateur des Coyotes.

« Je le regarde depuis qu’il a 16 ans, ça nous a donné plus de temps. Mais il a été blessé, il y a eu la COVID et il joue au Cap-Breton, donc ça fait beaucoup d’obstacles ! Il était dans une situation difficile au Cap, car l’équipe ne gagnait jamais. Qu’il ait survécu à ça, ça en dit long sur lui. C’est un bon jeune. »

Les pauvres Screaming Eagles ont conclu la saison avec une fiche de 14-47-7, la pire de la LHJMQ.

Non, Kent Hughes n’a finalement pas repêché son fils, Jack. Les Kings de Los Angeles ont jeté leur dévolu sur le fils du DG du Tricolore au 51rang.

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Jack Hughes

Jack Hughes avait bon espoir d’être réclamé au premier tour, même si la Centrale de recrutement de la LNH l’avait fait chuter du 7e au 26rang des patineurs nord-américains dans son classement final.

Hughes a toutefois eu droit à un bon vieux « TED Talk » de Martin St-Louis.

« Même si Martin n’a pas été repêché, ça ne l’a pas empêché de devenir le joueur qu’il est devenu, a sagement rappelé Hughes. Il m’a donné de bons conseils, m’a dit de profiter du moment, que mon rang n’allait pas changer qui je suis comme personne, comme joueur. Ça m’a permis d’être plus détendu aujourd’hui. »

Jordan Dumais ne s’est pas fait d’amis au sein de la Centrale de recrutement de la LNH ce printemps. L’attaquant avait déclaré à notre consœur Katherine Harvey-Pinard que les dépisteurs qui y travaillent, « s’ils étaient vraiment de bons recruteurs, ils travailleraient pour une équipe de la LNH ».

PHOTO TREVOR MACMILLAN, FOURNIE PAR LES MOOSEHEADS D’HALIFAX

Jordan Dumais

Dumais a terminé la saison au 3rang de la LHJMQ avec 109 points. Les deux seuls joueurs qui l’ont supplanté, Joshua Roy et William Dufour, sont plus vieux que lui. Malgré cette impressionnante production, il a dû attendre au 96rang pour connaître son sort, quand les Blue Jackets l’ont réclamé. Visiblement, plusieurs recruteurs avaient des réserves malgré sa production offensive.

Dumais n’a toutefois pas livré de commentaires aussi explosifs qu’au printemps dernier, lors de sa rencontre avec les médias. Sentira-t-il qu’il aura quelque chose à prouver en raison de ce rang tardif de sélection ? « C’est sûr, mais toute ma carrière, j’ai eu quelque chose à prouver, a-t-il répondu. Les gens me parlent de ma taille et de mon coup de patin. Je dois juste travailler fort. »

On a au passage demandé à Dumais si des employés de la Centrale de recrutement de la LNH l’avaient interpellé cette semaine, au sujet de son commentaire du printemps. « Non, je n’ai parlé à personne. »

Le jeune homme ne souhaite visiblement plus faire de vagues.