Commençons par les évidences, si vous le voulez bien.

Au retour de la pause des Étoiles, le Canadien va se retrouver confronté à cette réalité : il occupe le 32e et dernier rang de la Ligue nationale, trois points derrière les Coyotes de l’Arizona, qui se préparent à jouer devant un maximum de 5000 personnes dans un avenir rapproché. Mais ça, c’est un autre dossier.

Dans le cas du Canadien, il y a encore 38 matchs à l’horaire, dont le prochain, celui de mardi soir au Centre Bell contre les Devils du New Jersey. La semaine qui s’en vient sera d’ailleurs très occupée au Centre Bell ; après la visite des Devils, les Capitals de Washington vont s’amener jeudi, puis les Blue Jackets de Columbus samedi. Ces matchs historiques pourront être vus par un maximum de 500 spectateurs, qui seront répartis dans les loges.

Afin de bien se préparer à la grosse semaine qui s’en vient, le Canadien va reprendre l’entraînement ce lundi à 16 h, au centre de Brossard.

Ça, c’est pour les évidences. En ce qui concerne les choses plus compliquées, eh bien, c’est effectivement un peu plus compliqué.

En premier, et si ce n’est déjà fait, la direction du club devra dresser une liste de joueurs qui pourraient déménager d’ici à la date limite des transactions dans la LNH, qui est prévue pour le 21 mars cette saison.

Dans la réalité moderne, ce sont souvent les joueurs qui pourraient devenir joueurs autonomes sans compensation (les « joueurs de location ») qui changent d’adresse à la date limite, et chez le Canadien, six joueurs ont ce statut, dont Mathieu Perreault, qui est toutefois sur la liste des blessés.

De ces six noms, les trois qui se retrouvent en défense (Ben Chiarot, Chris Wideman et Brett Kulak) devraient susciter un minimum d’intérêt lors des prochaines semaines. On comprend qu’il n’y a personne dans cette liste qui sera nommé pour le trophée Norris, mais il s’agit de trois défenseurs qui pourraient aider pour des raisons de profondeur, surtout Chiarot, qui paraîtrait sûrement un peu mieux s’il se retrouvait avec un rôle diminué dans une formation gagnante.

Il y a une semaine, en entrevue avec La Presse, le directeur général Kent Hughes avait laissé entendre être ouvert à la possibilité d’échanger un autre défenseur, Jeff Petry. Mais sa situation contractuelle – son présent contrat est valide jusqu’en 2024-2025, à un salaire de 6,2 millions de dollars par saison – permet de croire qu’il serait plus facile de l’échanger à l’été, au moment où les équipes ont l’habitude de faire un peu de ménage dans leur masse salariale.

« Jeff n’est pas le plus jeune joueur au monde, a expliqué Hughes dimanche dernier. Si l’occasion d’une transaction se présente, qu’on peut améliorer l’avenir de notre équipe et améliorer les circonstances pour Jeff, on va le faire. Sinon, Jeff fait partie du Canadien. »

Enfin, il faudra regarder de très près la situation des gardiens. Lors de la semaine de congé, le Canadien en a perdu un autre, cette fois Michael McNiven, dont le nom a été discrètement ajouté à la liste des blessés. Son statut est évalué au jour le jour, selon ce que l’équipe a fait savoir dimanche.

Pendant ce temps, Carey Price, toujours ralenti par une blessure à un genou qui ne veut pas disparaître, se fait attendre depuis le mois de juillet.

Samuel Montembeault aura intérêt à être prêt.

En savoir plus
  • Le Canadien à ses 10 derniers matchs : 1-6-3, incluant quatre défaites de suite.