(Brossard) Le directeur général du Canadien de Montréal, Marc Bergevin, a affirmé que les attentes étaient élevées envers son club cette saison. L’entraîneur-chef Claude Julien et les joueurs en sont conscients et partagent ses ambitions.

Bergevin a comblé la plupart des lacunes du Tricolore pendant la saison morte en ajoutant un gardien réserviste d’expérience et de qualité en Jake Allen et en ajoutant du poids et de la profondeur aux ailes en mettant la main sur Josh Anderson, Tyler Toffoli, Michael Frolik et Corey Perry. Il a aussi greffé à la brigade défensive un autre gaucher robuste en Joel Edmundson.

Et après avoir causé une surprise en éliminant les Penguins de Pittsburgh en ronde de qualification cet été, le Canadien croit être prêt à franchir des étapes supplémentaires en 2021.

« Quoi que certains puissent en penser, nous étions proches de faire un bon bout de chemin dans la bulle à Toronto », a dit le défenseur Shea Weber après le premier entraînement du camp du Canadien, lundi.

« Ce que nous avons vécu lors de la relance, c’était du hockey des séries. C’est bon pour les jeunes, a ajouté Weber. Puis nous avons ajouté des gars d’expérience, des gars qui ont déjà gagné la coupe, qui savent ce que ça prend pour se rendre jusqu’au bout. »

L’émergence de Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi a contribué aux succès du Canadien cet été, tout comme le brio du gardien Carey Price derrière une défensive relativement étanche. Même si le Tricolore a été éliminé en six matchs par les Flyers de Philadelphie lors des quarts de finale de l’Association de l’Est, Price croit que l’équipe a trouvé la recette pour gagner avec plus de constance et éviter de longues séquences de défaites comme celles de l’hiver dernier.

« Nous avons bien appliqué notre système de jeu, a-t-il mentionné. Quand tout le monde travaille ensemble et de la même façon, vous allez avoir du succès. J’espère que nous pourrons le faire pendant toute la saison, puis lors des séries. »

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Carey Price

Pour sa part, Julien a insisté pour dire que les acquisitions automnales n’allaient pas changer la manière de jouer du Canadien. Il croit toujours compter sur une équipe dont la force sera la rapidité dans son exécution.

Julien a toutefois reconnu que l’arrivée de joueurs plus imposants devrait aider l’équipe dans certains aspects du jeu.

« À certains moments la saison dernière, nous disions que nous avions de la difficulté le long des rampes et à rentrer dans l’enclave, a rappelé Julien. Les acquisitions vont donc nous aider offensivement. Défensivement, nous sommes aussi plus gros et l’adversaire devrait avoir plus de difficulté à s’installer devant le filet.

« Mais les nouveaux joueurs sont aussi de bons patineurs et des gars qui peuvent bouger la rondelle rapidement », a-t-il insisté.

Julien a également déclaré que les attentes plus élevées envers l’équipe ne signifiaient pas qu’il ressentait de la pression supplémentaire d’en tirer le maximum.

« Au lieu de ressentir de la pression, nous ressentons de l’excitation. C’est la même chose pour les joueurs, ils sont excités de l’occasion qui s’offre à eux, a-t-il dit. Ils sont excités de voir que Marc a fait du bon travail en allant chercher des joueurs qui vont nous aider à être compétitifs.

Le chemin sera toutefois long et ardu, même si la saison régulière sera plus courte avec seulement 56 matchs.

Le classement de la section Nord, regroupant les sept équipes canadiennes, est possiblement le plus difficile à prédire parmi les quatre nouvelles sections de la LNH. Elle sera aussi celle au sein de laquelle les équipes devront effectuer les plus longs voyages.

« Je le dis à chaque année, la seule chose qui peut freiner les attentes, c’est la santé de l’équipe, a mentionné Julien. Nous contrôlons nos actions sur la glace, la manière dont nous jouons, mais pas les blessures. C’est certain que nous espérons que la santé sera bonne, que nous pourrons maintenir notre noyau intact.

« Si nous y arrivons. Nous pouvons avoir de grosses attentes. Nous sommes capables de bien faire cette saison. Il n’y a aucune raison de ne pas croire que nous pouvons nous rendre jusqu’au bout », a-t-il conclu.