Le message suivant s'adresse tout particulièrement aux partisans des Panthers de la Floride: ceux qui envoient des rats de plastique sur la surface glacée provoquent la colère du commissaire Gary Bettman.

Quelques jours après que des supporters des Flyers de Philadelphie eurent lancé des bracelets fluorescents qui se confondaient à la couleur de la glace, Bettman a rappelé que la ligue décourage fortement ce genre de geste, sauf si ce sont des casquettes pour souligner un tour du chapeau.

Et ça inclut les faux rats en Floride et les vraies pieuvres à Detroit.

«Nous ne pensons pas qu'il s'agisse d'une bonne idée de lancer des objets sur la patinoire, pour une multitude de raisons, a déclaré Bettman vendredi, lors d'une rencontre avec les chroniqueurs sportifs de l'Associated Press. Non seulement cela retarde-t-il le match, c'est potentiellement dangereux.»

Le commissaire de la LNH se trouvait au Wells Fargo Center de Philadelphie lundi lorsque des spectateurs ont projeté des centaines de bracelets sur la patinoire en troisième période du match remporté 6-1 par les Capitals. Bettman a trouvé l'incident d'autant plus malheureux que ces bracelets avaient été distribués dans le cadre d'un hommage au fondateur et propriétaire des Flyers, Ed Snider.

Lorsque les Panthers ont lancé des rats sur la glace lors du match du 31 mars contre les Devils du New Jersey, l'équipe s'est vu décerner deux pénalités mineures pour avoir retardé la partie. Il s'agit d'un règlement que la LNH a instauré dans le but de diminuer de tels incidents. Bettman dit avoir immédiatement parlé au président de l'équipe, Peter Luukko, pour lui faire part de ses inquiétudes en lien avec une tradition qui remonte à la saison 1996, année où les Panthers ont atteint la grande finale.

Les pieuvres à Detroit remontent à plus loin encore, mais ça ne veut pas dire que la LNH approuve une telle tradition.

«Une pieuvre une fois de temps à autre, et je n'essaie pas de justifier la chose, n'est pas la même chose que 10 000 rats, a illustré Bettman. Il se fait du bon travail à (l'Aréna) Joe Louis pour enlever les pieuvres de la patinoire aussi rapidement que possible. Et on ne les balance plus comme avant parce que vous pourriez retrouver du mucus de pieuvre sur la glace ou sur les chandails des joueurs.»

Bettman, qui était accompagné du commissaire adjoint Bill Daly, a abordé d'autres sujets pendant la rencontre, qui a duré une heure.

Il a notamment été question des propos homophobes prononcés par l'attaquant Andrew Shaw, des Blackhawks de Chicago, qui lui ont valu une suspension d'un match.

Daly a noté que la LNH tente d'éduquer les joueurs, particulièrement les recrues, et qu'elle avait acheminé un mémo avant le début de la saison pour leur rappeler que certains types de commentaires n'étaient pas appropriés. Shaw s'est excusé le lendemain.

Bettman s'est par ailleurs porté à la défense de la ligue au sujet des critiques liées aux reprises vidéos. Le commissaire est d'avis que les hors-jeu potentiels, même par la plus infime des marges, doivent faire l'objet d'une révision.

«Nous voulons prendre la bonne décision. Et pendant les séries, il s'agit que de regarder à quel point les matchs sont serrés. Dans la série Chicago-St. Louis, les deux équipes ont passé 96 pour cent du temps à égalité ou avec un écart d'un but. Chaque but est important.»

Bettman et Daly ont aussi annoncé que l'appellation des blessures au «haut du corps» ou au «bas du corps» ne changerait pas. Selon eux, autant la LNH que l'Association des joueurs n'ont aucun intérêt à modifier cette politique, car il n'en va pas de l'intérêt des joueurs de se placer dans une position vulnérable.

Bettman a rapidement survolé la question de l'expansion, pour dire qu'il n'y avait rien de nouveau et pour répéter qu'il n'y avait aucune garantie qu'un élargissement des cadres allait avoir lieu en 2017-2018 ou plus tard.