Mac Bennett ne sera certes pas l'un des noms les plus connus à Brossard lorsque le camp du Canadien s'ouvrira, jeudi matin. Mais le jeune défenseur veut profiter de l'occasion pour se faire connaître.

Les plus avertis se souviennent de lui: il a été repêché par le Canadien en 2009 au troisième tour, le 79e au total. Depuis, Bennett attend son tour et prépare son entrée chez les pros, lui qui a passé les quatre dernières saisons dans l'uniforme des Wolverines de l'Université du Michigan.

Pour Bennett, c'est maintenant l'heure de vérité. Le moment de faire le grand saut.

«Je suis prêt, très certainement, a-t-il lancé au terme du camp des recrues du Canadien, mardi à Brossard. Ce que je voulais faire, c'était de terminer mes études universitaires, puis de tenter ma chance chez les pros. Je suis rendu là. J'ai maintenant l'occasion de le faire.»

Le défenseur de 23 ans n'est pas dupe: il s'élancera sur la glace jeudi avec un retard sur les autres de sa génération, les Jarred Tinordi et Nathan Beaulieu, qui cognent déjà aux portes du Centre Bell. Sans aucun doute, Mac Bennett aura besoin de produire des étincelles et des étincelles sur la patinoire. À moins de circonstances très favorables à sa cause, c'est à Hamilton qu'il poursuivra son chemin la saison prochaine.

«Le camp des recrues qui vient de se terminer, c'était ma première expérience avec ce format... et c'est aussi ma première année chez les pros. Je comprends tout ça. Ce que je veux faire à partir de jeudi avec le Canadien, c'est de continuer à jouer à ma manière. Il y a toujours un temps d'apprentissage chaque fois qu'on se prépare à passer à l'autre niveau.»

Quand on lui demande de nommer sa plus grande qualité de hockeyeur, le joueur originaire du Rhode Island n'hésite même pas une seconde: «Mon coup de patin. Et un aspect de mon jeu que je dois améliorer? Je pense que je dois devenir un joueur plus robuste. Mais il y a toujours de la place à l'amélioration.»

Enfin, notons que ce jeune homme n'est pas un joueur de hockey comme les autres. Il a étudié en musique au Michigan, et dans l'autocar de l'équipe, pour passer le temps, il s'amusait à composer de la musique électronique sur son portable avec un coéquipier.

Les résultats ont d'ailleurs souvent été diffusés dans le vestiaire des Wolverines. «À l'université, j'ai étudié l'histoire de la musique, mais aussi le solfège et la composition. Un peu de tout, quoi. Je compose de la musique électronique alternative.»

Et qui sait? Si jamais le hockey ne fonctionne pas, peut-être qu'un jour, Mac Bennett se retrouvera dans les clubs les plus branchés de la planète, à faire danser les masses. Mais ça, pour l'instant, il n'y pense pas.

«Disons que c'est avant tout un hobby pour le moment... On verra bien plus tard, mais en attendant, ce qui compte pour moi, c'est le hockey.»