Le cinquième match de vendredi, à Boston, aura des allures de septième rencontre pour les Maple Leafs de Toronto.

Après avoir encaissé un dur coup, mercredi soir, les Leafs se sont rendus à Boston, jeudi, alors qu'ils tirent de l'arrière 1-3 dans leur série du premier tour contre les Bruins.

«Une chose est sûre, cette série n'est pas terminée», a toutefois assuré Joffrey Lupul après la défaite de 4-3 subie au Centre Air Canada.

La formation torontoise devra entreprendre sa remontée sans son robuste défenseur Mark Fraser, qui a été opéré pour une fracture située entre les yeux et la boîte crânienne après qu'il eut encaissé un tir de Milan Lucic au visage.

Fraser se reposait à la maison et il a communiqué avec des coéquipiers par téléphone ainsi que par messages-textes, jeudi matin, a fait savoir l'entraîneur des Leafs Randy Carlyle, en précisant que Fraser se remet bien de sa blessure.

«C'est un joueur respecté dans notre vestiaire, a indiqué le capitaine Dion Phaneuf. Il a fait du très bon travail pour nous durant la saison au plan de la robustesse. Il a passé beaucoup de temps sur la patinoire.

«C'est un excellent coéquipier. C'était une situation qui faisait peur mais nous sommes heureux qu'il soit correct.»

John-Michael Liles, qui a été exclu de la formation au cours des récents matchs même s'il est en santé, devrait prendre la place de Fraser en vue du match sans lendemain qui sera disputé au TD Garden.

«Il faut l'emporter à tout prix. C'est comme un septième match, a noté Clarke MacArthur. Si nous gagnons cet affrontement-là, ça peut changer le cours de la série.»

La tâche sera difficile. Les Bruins ont une fiche de 15-2 quand ils ont une avance de 3-1 dans une série. Et les Leafs ont un dossier de 2-12-1 à leurs 15 dernières sorties à Boston.

Les Maple Leafs ont passé beaucoup de temps à relever des aspects positifs dans les heures qui ont suivi leur défaite de mercredi.

«Tout devient plus difficile, mais ce n'est pas la fin du monde, a souligné Carlyle. Nous avons fait beaucoup de bonnes choses.»

«C'est une nouvelle journée», a affirmé Mikhail Grabovski, qui a bien joué jusqu'ici, alors qu'il n'a pas hésité à s'impliquer physiquement.

Les Leafs ont pris une avance rapide aux dépens des Bruins, enregistré un total de 71 mises en échec et bombardé Tuukka Rask de 48 tirs, mercredi. Et Matt Frattin a vu son tir frapper le poteau en prolongation.

«Ça pourrait facilement être 2-2 en ce moment, a fait remarquer MacArthur. C'est malheureux que ce ne soit pas le cas.»

L'entraîneur torontois a reconnu que la défaite a fait mal.

«Mais en bout du ligne, on ne peut rien changer à ce qui est arrivé (mercredi) soir, a déclaré Carlyle au centre d'entraînement de son équipe, jeudi, avant de se diriger vers Boston avec ses équipiers. Il faut se regrouper et c'est pour ça que nous sommes ici. Il faut ramener le groupe ensemble, que celui-ci retrouve sa concentration et son énergie. Bref, faire ce que nous faisons normalement.»

Pour l'emporter, les Leafs devront relever leur niveau de jeu, et ignorer les séquelles d'une série épuisante en raison de sa robustesse. Les joueurs torontois ont dominé leurs homologues bostonais 200-165 au chapitre des mises en échec jusqu'ici.

«Il faut trouver une façon de mieux jouer, a souligné Carlyle. Après le match (de mercredi), qui a été disputé à un rythme soutenu, les deux équipes vont être fatiguées et diminuées.»

Comme il l'avait après le match de la veille, Phaneuf a fait son mea culpa pour son choix de jeu en prolongation, aux dépens de Nathan Horton, qui a mené au filet vainqueur de David Krejci.

«Les séries sont une question de rythme et, évidemment, le rythme a changé à ce moment-là, a noté Phaneuf. Mais nous avons un gros match à jouer vendredi, il faut aller de l'avant et oublier la défaite.

«Il ne sert à rien de nous apitoyer sur notre sort, a-t-il ajouté. C'est fini maintenant et il faut penser à vendredi.»

«De la façon dont Dion a joué pour notre club... Il a représenté notre équipe comme capitaine, il a disputé des matchs de plus de 30 minutes, il est le meneur de notre équipe dans plusieurs catégories - notamment aux chapitres de l'émotion et de la robustesse, a dit Carlyle en refusant de pointer Phaneuf du doigt. Sans lui, nous ne serions pas ici.»