Pavel Bure, Adam Oates, Joe Sakic et Mats Sundin entreront au Temple de la renommée dans l'ombre du lock-out qui paralyse la Ligue nationale de hockey et des négociations difficiles entre la Ligue nationale de hockey et l'Association des joueurs.

Ils imiteront Raymond Bourque, Paul Coffey et Larry Murphy, promus au rang d'immortels du hockey en 2004. Lionel Conacher et Harry P. Watson ont aussi vécu cette situation en 1994.

Une cérémonie annulée

En raison du conflit, les quatre nouveaux membres ont revêtu le veston commémorant leur accession au Temple pour la première fois devant les amateurs venus assister au match des Légendes, hier après-midi au Air Canada Centre. Cette cérémonie devait à l'origine avoir lieu vendredi soir, au domicile des Maple Leafs, tout juste avant la partie qu'ils devaient disputer aux Devils du New Jersey.

Steve Shutt, qui a soulevé cinq Coupes Stanley avec le Canadien et qui a été admis au Temple de la renommée en 1993, ne croit pas que le conflit porte ombrage à l'honneur réservé aux quatre nouveaux élus. Il considère même que cela mousse l'événement.

«Les amateurs ont tellement soif de hockey et ils ont tellement hâte que le conflit soit réglé que les quatre intronisés profiteront d'une attention plus importante, d'après moi. L'édifice était plein cet après-midi - seulement les trois quarts des sièges du Air Canada Centre étaient accessibles aux partisans - et la cérémonie de demain [ce soir] sera la seule nouvelle positive sur le hockey. Leur entrée ne passera donc pas sous silence», a affirmé l'ancien ailier gauche du Canadien.

Voisin du Air Canada Centre au centre-ville de Toronto, le Temple de la renommée doit composer avec une baisse de fréquentation cette année. Hier matin, c'était toutefois la cohue. Venus en grand nombre pour la rencontre annuelle au cours de laquelle les amateurs peuvent poser des questions pendant une bonne heure, les partisans devaient patienter de longues minutes avant de pouvoir franchir les portes du Temple. Devant leurs héros, ils n'ont pas évoqué le lock-out ou les négociations en cours. Le conflit sera toutefois certainement à l'ordre du jour aujourd'hui, avec la présence du commissaire Gary Bettman et de son rival Donald Fehr à Toronto.