L'entraîneur-adjoint Perry Pearn s'est promené au fil de sa carrière. Mais c'est à Winnipeg, lors de la saison 1995-96, qu'il a fait ses premières armes dans la LNH en tant qu'adjoint à Terry Simpson.

Les circonstances ont voulu que son baptême dans le circuit Bettman coïncide avec les funérailles des Jets au terme de la campagne. Le retour de l'équipe dans le giron de la Ligue nationale est une nouvelle dont Pearn se réjouit particulièrement.

«Je sais à quel point les gens étaient déçus au moment du départ de l'équipe, a-t-il dit. Durant toute la saison, on avait le sentiment que ça s'en venait, mais jusqu'à ce qu'on dispute le dernier match, on ne réalisait pas à quel ce serait dévastateur pour la communauté.

Pearn se souvient très bien du jour où les Jets sont morts une première fois.

«Nous affrontions les Red Wings de Detroit en première ronde et nous tirions de l'arrière 3-1 dans la série. Tout le monde pensait que ça se terminerait à Detroit, mais Nikolai Khabibulin avait effectué plus de 55 arrêts pour ramener la série à la maison. Ça a été une sortie élégante, car en plus, ça avait été un bon match.

«J'avais quitté l'amphithéâtre plus de deux heures ce soir-là et il y avait encore 7000 ou 8000 personnes dans les estrades. Ces gens-là ne voulaient pas partir.»

Pearn, qui est originaire de l'Ouest canadien, mentionne que les Jets ont toujours eu une base d'amateurs en Ontario et en Saskatchewan et il présume qu'on recommencera à voir le même phénomène.

«Il y a des détenteurs d'abonnements qui habitent à 500 kilomètres de Winnipeg, a-t-il noté. Le retour de l'équipe est une nouvelle importante pour la région, car tout le monde sait que la présence de la LNH dans une ville est un atout au point de vue économique.»

Une ambiance survoltée

Le Tricolore s'attend évidemment à affronter une équipe gonflée à bloc et soulevée par l'effervescence d'une foule en liesse

«Le Centre Bell a 7000 amateurs de plus que le MTS Centre, mais je crois quand même que ça va «rocker» dans l'édifice demain soir», a mentionné Travis Moen, qui était davantage un admirateur des Flames et des Oilers que des Jets lorsqu'il grandissait en Saskatchewan.

Mais le MTS Centre ne pourra jamais atteindre le niveau de décibels du Centre Bell, croit Carey Price.

«Lorsqu'on gagne en séries éliminatoires, le niveau de bruit ici est imbattable», a soutenu le gardien de 24 ans, qui n'entend cependant pas bouder son plaisir à Winnipeg.

«Jouer des matchs inauguraux est toujours plaisant parce qu'on est certain que la grange sera remplie et qu'il y aura de l'atmosphère. Ce l'est encore plus lorsqu'il s'agit d'accueillir de nouveau une équipe dans la Ligue nationale.

«Et je suis certain que les joueurs qui étaient à Atlanta l'an dernier vont apprécier d'être supportés de la sorte.»