Alex Auld a poursuivi sa domination aux dépens des Rangers contre qui il présente une fiche de quatre victoires en six départs. «Mes deux défaites ont été encaissées en prolongation dont l'une en fusillade dans le cadre d'un match qui s'était terminé 1-0», s'est empressé de souligner le gardien de Canadien après sa troisième victoire en cinq rencontres disputées dans l'uniforme tricolore.

Sans être miraculeux, Auld a été solide n'accordant qu'un but sur les 26 tirs qu'il a affrontés. Une performance qui lui a permis de faire fondre à 1,74 sa moyenne de but alloué par match. Il s'est particulièrement distingué en début de rencontre alors qu'il était le seul joueur actif sur la patinoire et en fin de match alors que les Rangers tentaient le tout pour le tout afin de niveler les chances.

«Pour obtenir plus de départs, je dois gagner et prouver à l'équipe que je suis en mesure de lui donner une chance de gagner chaque fois qu'on me donne le filet. Je suis donc heureux de mes dernières performances», a souligné Auld.

Après avoir battu les Islanders de New York et les Panthers de la Floride, deux de ses anciens clubs, Auld s'est fait plaisir aux dépens des Rangers dont il a défendu le filet au cours de trois rencontres l'an dernier.

«C'est plaisant de jouer contre un ancien club. C'est aussi très motivant d'affronter l'un des meilleurs gardiens de la ligue en Henrik Lundqvist surtout que j'ai appris à le connaître l'an dernier. Mais c'est surtout le plaisir de jouer ici, dans cet amphithéâtre, qui me motivait encore ce soir. MSG est mon amphithéâtre préféré. C'est ici que j'aime le plus jouer. C'est vrai que c'est sombre, mais l'ambiance, la foule, tout est parfait pour moi», a souligné le gardien.

Loin de s'accaparer le mérite de la victoire, Alex Auld saluait le fait que ses coéquipiers sont, pour la cinquième fois de suite, revenus de l'arrière pour remporter la partie.

«Disons que cela ne nous était pas arrivé bien souvent cette saison. Mais en réalisant une première remontée en Floride, on dirait que les gars ont commencé à prendre confiance et à y croire. Au lieu de s'effondrer, nous ne paniquons pas et restons dans le match», analysait le gardien.

Permutations de trios

Parce que son équipe n'allait nulle part en première moitié de rencontre, Jacques Martin a jonglé avec ses trios. Il a vite soulagé Tomas Plekanec des boulets que représentaient Andrei Kostitsyn et Lars Eller pour les remplacer par Mathieu Darche et Benoit Pouliot.

«À un moment donné, j'ai dû réduire mon banc et avoir recours aux joueurs qui étaient les plus susceptibles de nous donner des chances de revenir», a convenu l'entraîneur-chef du Canadien sans toutefois identifier les fautifs.

Croisé dans le vestiaire du Canadien, Mathieu Darche contestait les prétentions d'amateurs selon lesquels Jacques Martin jongle trop souvent avec ses trios.

«Quand ça ne fonctionne pas, il faut que le coach fasse quelque chose. C'est ce que Jacques a fait encore ce soir et pour un deuxième match de suite ça nous a permis de gagner. Je jouais pour Guy Boucher l'an dernier et je peux t'assurer que ça changeait de bord pas mal plus vite quand les choses n'allaient pas à son goût. C'est sain pour tout le monde. Ça nous oblige à être sur nos gardes, toujours prêts à réagir», a souligné Darche qui, même s'il a été blanchi de la feuille de pointage, s'est distingué dans les deux sens de la patinoire.