Le dernier chapitre de la vente du Canadien est maintenant clos, mais le dossier du possible transfert des Coyotes de Phoenix s'éternise. Et c'est là une saga qui pourrait avoir une incidence directe sur les joueurs du club-école du Tricolore.

Si le milliardaire canadien Jim Balsillie remporte son pari de transférer l'équipe de l'Arizona à Hamilton, les Bulldogs seraient sans doute forcés de quitter cette ville ontarienne.

Le dénouement de cette histoire promet toutefois d'avoir un impact moins important sur la vie des joueurs des Bulldogs que sur celles des membres de l'organisation des Coyotes. Car un joueur de la Ligue américaine, par définition, n'est que de passage dans ce circuit.

«C'est sûr que notre sort dépend du dénouement de cette histoire-là», a reconnu le gardien Cédrick Desjardins, jeudi au Complexe sportif Bell à Brossard, où il participe au camp des recrues du Canadien qui se terminera vendredi.

«Mais d'ici là, il peut se passer bien des choses, autant dans mon cas que pour les autres joueurs. Il y a tellement de mouvement de personnel à tous les ans (dans la Ligue américaine), je ne pense pas que ça va nous affecter à court terme.»

«Jouer à Hamilton ou dans une autre ville, l'important pour moi, c'est que je fasse partie de l'organisation du Canadien», a indiqué le défenseur Mathieu Carle, qui amorcera une troisième saison avec les Bulldogs, en attendant un éventuel rappel du Canadien en cas de blessures.

«La ville où on joue n'est pas le plus pourtant, l'important c'est qu'on soit dans un endroit où on peut être bien. C'est le cas à Hamilton, mais ce n'est pas comme si je prévois y passer ma vie. Ce n'est pas un endroit où je cherche à acheter une maison et à m'établir», a quant à lui déclaré Yannick Weber, qui a récolté 16 buts et 28 aides en 68 matchs avec les Bulldogs, l'hiver dernier, avant de terminer la campagne à Montréal.

Weber fait aussi remarquer que les transferts de concession sont chose courante dans la Ligue américaine.

«Encore cette année, il y a aura deux nouvelles villes dans la ligue», a-t-il noté.

«Il y a tellement des choses qui se disent, pour l'instant on suit (le dossier des Coyotes) de la même manière que les amateurs de hockey», a ajouté Desjardins, qui a conservé une fiche de 16-12-0 avec une moyenne de 2,55 et un taux d'arrêts de ,919 avec les Bulldogs la saison dernière. «Nous, les joueurs, on se préoccupe plus des choses qui se passent au niveau de la glace que dans les bureaux.

«Mais si (Balsillie) a besoin d'un gardien de but, je vais lui offrir mes services, au moins j'aurai l'avantage déjà joué là!», a lancé Desjardins à la blague.

Bonnes chances de succès

Carle et Desjardins sont tous deux d'avis qu'un club de la LNH vivrait bien à Hamilton.

«On a de bons partisans, a affirmé Carle. C'est pas mal le même noyau d'amateurs qui est là depuis les débuts. Ils sont fidèles. Quand on avait évoqué la possibilité qu'une équipe de la LNH s'amène à Hamilton, il y a quelque temps, les abonnements de saison s'étaient vendus pas mal vite, alors ça prouve que le hockey (de la LNH) pourrait très bien réussir là-bas.

«Entre-temps, ils supportent l'équipe et sont fiers quand des joueurs accèdent à la Ligue nationale.»

«Certains matchs, les fins de semaine surtout, on a souvent des foules de 5000 personnes. Les gens connaissent leur hockey. On est quand même au Canada, a souligné Desjardins. Hamilton n'est pas une si grosse ville, mais il y a tellement de monde dans les villes autour, que ce sont ces gens-là qui vont faire vivre l'équipe. Ca ne les dérange pas de faire une heure de route pour venir voir un match.»