C'est simple, Patrice Bergeron avait le zipper bien fermé. D'ailleurs, il a mimé le geste pour bien faire comprendre qu'il ne dirait rien de compromettant. Il a répété en français ce qu'il avait dit en anglais. Que cette série était un marathon de sept matchs et que rien n'était gagné. «C'est une équipe qui a toujours montré du caractère dans le passé. Je me rappelle encore qu'on menait 2-0 l'année où José Théodore nous a battus. Je sais que c'est toujours très difficile de jouer au Centre Bell. La foule est bruyante et appuie son équipe avec énergie. On va tenter de sortir fort mais il faut qu'on soit prêts pour le défi», a dit le Québécois.

En fait, Bergeron avait plus le goût de vanter les mérites de Marc Savard, le merveilleux joueur de centre des Bruins qui a fini la soirée avec deux buts et deux passes. «Marc a une vision du jeu extraordinaire. Il voit des choses qui nous laissent abasourdis. Et, en plus, il est maintenant un joueur très complet qui joue avec une grande intensité. C'est un plaisir de jouer avec lui», a dit Bergeron.

 

Premier combat

Bergeron a gelé Josh Gorges de deux solides gauches. D'aplomb. Pas mal pour un joueur qui ne s'était jamais battu dans la Ligue nationale. «Ma dernière bataille remonte à la Ligue américaine. En fait, il est venu vers moi et m'a invité à me battre. Je n'y ai pas pensé plus et j'ai accepté. Je me suis coupé légèrement à la main gauche mais c'est tout», a dit Bergeron.

Pour un gars qui a subi deux commotions cérébrales majeures, n'est-ce pas un risque? «Je ne pense plus à ces commotions. J'ai fait ce qu'il fallait pour bien guérir et ça fait partie du passé. Je joue comme j'ai toujours joué, avec intensité et en allant dans le trafic et je me sens très bien», a-t-il dit.

C'est pas une bonne nouvelle pour les fans du Canadien...