(Farmingdale) Brooks Koepka s’est taillé une place dans le livre d’histoire du Championnat de la PGA grâce à un autre triomphe, mais il ne gagnera pas de points pour le style.

Les bourrasques ont fait ressortir la bête de Bethpage Black et Koepka a bien failli gaspiller une avance record de sept coups lors de la ronde finale, dimanche. Son avance a fondu à un seul coup quand il a commis quatre bogueys consécutifs sur le neuf de retour.

Cependant, Koepka a fait le nécessaire dans le dernier droit, pendant que Dustin Johnson commettait à son tour deux bogueys d’affilée. Koepka a finalement remis une carte de 74 (plus-4) pour rejoindre Tiger Woods en tant que seuls golfeurs à avoir gagné deux années de suite le Championnat de la PGA depuis que le tournoi se dispute sous la formule stroke-play — soit depuis 1958.

Koepka avait dit au début de la semaine que les tournois majeurs étaient parfois les plus faciles à gagner. Ç’aurait dû être le cas, mais il s’est finalement payé une petite frayeur.

« Je suis simplement content de ne pas avoir à jouer plus de trous, a dit Koepka. Ce fut une ronde stressante. Je suis content d’avoir encore ce trophée en main. »

Koepka semblait avoir le titre en poche quand il a envoyé une approche sur 156 verges à deux pieds de la coupe au 10e trou pour un oiselet. Pendant ce temps, Johnson commettait son premier boguey de la journée au 11e trou. L’avance de Koepka était de six coups.

Tout a changé dans le temps de le dire.

Koepka a raté trois allées d’affilée et a commis trois bogueys consécutifs. Le vent était si embêtant que son coup de fer-7 au 14e, une normale-3, est passé par-dessus le vert, menant à un quatrième boguey consécutif.

Jouant un peu plus loin devant, Johnson a réussi un oiselet au 15e trou — le trou le plus difficile de la semaine à Bethpage Black — et l’écart n’était plus que d’un coup.

Johnson a toutefois été incapable de compléter la remontée.

Un coup de fer-5 au 16e trou est passé par-dessus le vert. Il a ensuite raté un roulé de sept pieds pour une normale. Il a aussi raté le vert au 17e, une normale-3, et commis un autre boguey, le forçant à se contenter d’un score de 69. Johnson a maintenant terminé deuxième lors de chacun des tournois majeurs — le mauvais genre de Grand Chelem.

« En commençant la journée avec sept coups de retard, je savais que ce serait très difficile de rattraper Brooks, a noté Johnson. Au moins, j’ai réussi à lui faire peur. Je vais me satisfaire de ça. »

Koepka est de retour au premier rang mondial grâce à une performance générale qui rappelle à quel point il peut être dominant lors des plus grands tournois.

Il devient le premier joueur à être double champion de deux tournois majeurs en même temps, lui qui a aussi triomphé à l’Omnium des États-Unis en 2017 et 2018. Il est aussi le premier golfeur depuis Hal Sutton en 1983 à avoir mené le Championnat de la PGA d’un bout à l’autre.

Koepka peut aussi être considéré comme l’un des meilleurs golfeurs de sa génération, maintenant qu’il a gagné un tournoi majeur lors d’une troisième année de suite. Il fait partie d’un groupe sélect à avoir accompli l’exploit, en compagnie de Woods, Phil Mickelson, Tom Watson, Jack Nicklaus, Arnold Palmer, Peter Thomson et Ralph Guldahl, depuis le début du Tournoi des Maîtres en 1934.

Koepka a aussi triomphé quatre fois à ses huit dernières participations à un tournoi du Grand Chelem, du jamais vu depuis que Woods a gagné pour une septième fois en 11 tournois majeurs lors de l’Omnium des États-Unis en 2002 à Bethpage Black.

« C’est ma victoire la plus satisfaisante en raison du niveau de stress ressenti pendant la ronde, en raison du stress généré par’D. J.’, a dit Koepka. Je n’ai jamais été aussi excité de ma vie sur le 18e trou. »

Adam Hadwin, d’Abbotsford, en Colombie-Britannique, a inscrit un score de 73 pour conclure à égalité au 29e rang à plus-5. Corey Conners, de Listowel, en Ontario, a joué 71 et a terminé à égalité au 64e rang à plus-11.