Charlie Beljan est parvenu à s'imposer dimanche à Lake Buena Vista dans le dernier tournoi de la saison du circuit de la PGA, malgré les problèmes de santé qui l'ont contraint à passer une nuit à l'hôpital entre les 2e et 3e tours.

L'Américain de 28 ans a rendu dimanche une carte de 69 (trois sous la normale), pour un total de 272 coups qui lui a permis de devancer au final de deux coups ses compatriotes Matt Every et Robert Garrigus.

Beljan avait pris la tête du tournoi vendredi lors du 2e tour en jouant malgré des problèmes respiratoires, un rythme cardiaque élevé et une tension anormale. À l'issue de sa partie, durant laquelle il avait plusieurs fois dit à son caddie qu'il pensait «mourir», il avait dû être hospitalisé pendant une nuit.

Passant outre la recommandation des médecins, l'Américain, tout jeune papa, s'était présenté au départ du 3e tour, samedi sur le parcours de Disney World, près d'Orlando, parvenant à protéger son avance jusqu'au dernier tour dimanche.

Ce joueur de première année sur le circuit PGA Tour, qui n'avait passé la coupure que six fois sur 18 cette saison avant d'arriver à Lake Buena Vista, n'a pas voulu abandonner, car il se battait pour finir dans les 125 premiers à la liste des gains afin de conserver sa place sur le circuit PGA la saison prochaine.

Grâce à sa victoire en Floride, il est maintenant assuré de pouvoir jouer sur le circuit PGA pour les deux prochaines saisons.

«Je suis sans voix, a déclaré Beljan. Je ne pensais même pas que j'allais pouvoir finir la partie vendredi. Hier (samedi) je me suis pointé au départ en espérant juste finir les 18 trous et maintenant me voilà... vainqueur.»

«C'est la plus belle des sensations», a ajouté Beljan, qui a soulevé son bébé de sept semaines dans le ciel après avoir embrassé son épouse.

«Même ce matin (dimanche) je ne me sentais pas bien, pas les mêmes symptômes, mais mal à l'estomac, la tête qui cogne et je me suis dit: voilà, c'est reparti», a expliqué l'Américain, qui a commis un boguey au premier trou après avoir manqué le vert, mais a rétabli la situation avec un oiselet au N.2.

«Au final, cela a peut-être été un mal pour un bien, cela m'a permis de penser à autre chose que le golf sur le parcours», a-t-il indiqué.