(Washington) Une journaliste couvrant des matchs de la NFL a déclaré avoir « inventé » certaines déclarations d’entraîneurs pendant des années, suscitant l’émoi dans le monde du journalisme sportif aux États-Unis, avant de rétropédaler vendredi en niant tout mensonge.

Charissa Thompson a notamment été journaliste sur les lignes de côté pour Fox Sports et travaille aujourd’hui pour la plateforme de diffusion en continu Amazon Prime, où elle est l’animatrice principale des discussions avant et après le match du jeudi soir de la NFL.

Dans un épisode de la balado Pardon My Take diffusé mercredi, elle avait reconnu avoir parfois « inventé » certains contenus de ses interventions en bord de terrain.

« Je l’ai déjà dit et je n’ai pas été virée donc je vais le dire à nouveau : j’inventais parfois parce qu’un coach n’était pas sorti (du vestiaire) à la mi-temps, ou c’était juste trop tard et je me disais “je veux pas foirer l’intervention” donc je me disais “je vais juste inventer ça” », a dit Charissa Thompson.

Ses déclarations ont rapidement suscité la controverse dans la communauté journalistique, certains l’accusant de discréditer – par ces mensonges – le travail des autres journalistes sur le terrain.

« Cela me rend malade (de voir) comment est tourné en dérision de manière insultante le journalisme de bord de terrain, un rôle difficile principalement effectué par des femmes, dont la plupart comprennent et respectent les valeurs du journalisme », a écrit sur X la journaliste Andrea Kremer, qui couvre la NFL depuis plus de 40 ans.

Répondant à la controverse dans une publication Instagram vendredi, Charissa Thompson est revenue sur ses propos.

Elle a affirmé « n’avoir jamais menti ou fait preuve de manque d’éthique » dans sa carrière.

« En l’absence d’un entraîneur pouvant me fournir des informations pour mon intervention (à l’écran), j’utilisais des informations que j’avais glanées durant la première mi-temps pour élaborer mon intervention », écrit-elle.

« Dans ces cas-là, je n’ai jamais attribué ce que je disais à un joueur ou à un entraîneur », ajoute Charissa Thompson.