Stefano Domenicali, le nouveau patron de l'écurie Ferrari, nommé en remplacement de Jean Todt, a indiqué lors de sa première conférence de presse, mercredi à Madonna di Campiglio, qu'il entendait «se tourner vers le futur pour le bien de la F1».

Refusant de revenir en détail sur la rocambolesque histoire d'espionnage qui a opposé Ferrari à McLaren la saison dernière, Stefano Domenicali a souligné que «les blessures étaient difficiles à cicatriser, mais que sa responsabilité était de regarder vers l'avenir pour le bien de la F1».

 

«Nous avons un politique industrielle de sécurité et nous continuons à investir dans la sécurité mais pour ce qui est des personnes (l'ingénieur transfuge, ndlr), il n'y a pas de système. C'est une trahison des valeurs de loyauté».

 

«Notre force, a-t-il répété à plusieurs reprises, est de définir ce qui est bon pour l'équipe et de le décliner auprès des pilotes. Une stabilité dynamique tel est notre principe d'organisation. Je l'appliquerai avec mes propres méthodes qui sont différentes de celles de Jean Todt», a-t-il expliqué.

 

Évoquant les points forts de son prédécesseur français, il a parlé de «son implication totale dans le travail, de sa volonté de pousser tout le monde et d'examiner les moindres détails. Le mien c'est d'avoir une approche positive des choses». Quant à son propre point faible, il a évoqué «une sensibilité excessive, qui peut aussi être une qualité».

 

Concernant la nouvelle saison, il estime que McLaren restera le principal rival de Ferrari mais que les autres écuries «ont progressé». «Il faut être prudent. Nous devons respecter tout le monde, notamment Renault, qui vient de recruter Alonso».

Homonymes mais pas parents

Évoquant la différence entre la F1 et la MotoGP, Stefano Domenicali a souligné que la F1 «était un travail d'équipe» où la stratégie et les arrêts au stand étaient aussi importants que le pilotage, alors qu'en moto, «c'est le pilote qui a les choses en main».

 

Le nouveau boss de Ferrari avait succédé à la tribune à un autre Domenicali, Claudio, le directeur général de Ducati, avec lequel il n'a aucun lien de parenté. Mais les deux écuries italiennes «cousines» et championnes du monde ont uni leurs efforts pour une série de conférences de presse d'avant-saison.

 

Claudio Domenicali s'est dit «fasciné» par la F1, «un sport incroyable avec un maximum de technologie mais qui était moins spectaculaire que la MotoGP.

 

Parlant de l'apport de l'électronique en MotoGP, il a souligné qu'il apportait une certaine sécurité au pilotage et aux motos de série mais que «cela n'égalisait pas les chances des pilotes, qui font toujours la différence».

 

«Casey (Stoner), notre champion du monde, a eu le mérite de surmonter les défauts de notre machine, qui a plus de potentiel (puissance moteur) que les autres mais qui est plus difficile à piloter», a-t-il dit.