Avant le GP du Japon, Hamilton -qui peut devenir dimanche à Shanghai le premier pilote à être sacré champion du monde de F1 dès sa première saison- «avait parlé lors de la réunion des pilotes pour dire comme il allait bien se comporter et il a fait l'exact contraire», lâche jeudi avec une colère froide et contenue Webber, directeur de l'Association des pilotes de Grand Prix (GPDA).

Avant le GP du Japon, Hamilton -qui peut devenir dimanche à Shanghai le premier pilote à être sacré champion du monde de F1 dès sa première saison- «avait parlé lors de la réunion des pilotes pour dire comme il allait bien se comporter et il a fait l'exact contraire», lâche jeudi avec une colère froide et contenue Webber, directeur de l'Association des pilotes de Grand Prix (GPDA).

L'Australien reproche de façon si véhémente au Britannique sa drôle de façon de mener le peloton derrière la voiture de sécurité qui neutralisait la course japonaise sous un déluge.

D'ailleurs, la FIA a ouvert jeudi une enquête à ce sujet et Hamilton sera convoqué en Chine pour répondre de sa conduite au Japon. Il risquerait une pénalisation sur la grille dimanche par rapport à sa performance en qualifications samedi.

«Le comportement de la voiture de devant (Hamilton) n'était pas le bon et a certainement contribué à ce que Sebastian (Vettel) me percute... nous en parlerons à la réunion des pilotes» avant le GP de Chine, explique Webber.

«Il abandonne»

«Tout à coup, j'ai vu Lewis partir vers la droite et ralentir, raconte Vettel. Je me suis dit "il abandonne, sa voiture n'avance plus"».

En fait, pas du tout, Hamilton a bien continué puis gagné la course. Mais sous voiture de sécurité, «il n'était pas dans le bon rythme, j'ai été déconcentré par sa manoeuvre», assure Vettel. Le jeune Allemand avait pleuré toutes les larmes de son corps après son abandon, tout contrit d'avoir également causé celui de Webber.

Pour ce dernier, l'accident est d'autant plus «difficile à avaler» qu'il occupait au volant de sa Red Bull-Renault une magnifique 2e place malgré une violente intoxication alimentaire qui lui avait provoqué des vomissements «avant et pendant la course». Et Vettel tenait une impressionnante 3e place à bord de sa Toro Rosso-Ferrari.

«C'est vraiment frustrant pour Mark qui n'a rien fait de mal et pour moi qui ai mis en l'air sa course et la mienne», poursuit Vettel, pénalisé de 10 positions sur la grille de Shanghai pour sa responsabilité dans l'accrochage, selon une décision des commissaires de course du Mont-Fuji.

Neutralisation

L'accident entre la Red Bull et la Toro Rosso est survenu lors de la neutralisation de la course consécutive à la violente sortie de piste de Fernando Alonso qui a fracassé sa McLaren-Mercedes partie en aquaplaning contre un muret de protection.

Mais dès le départ, donné lancé derrière la voiture de sécurité, Hamilton avait enchaîné de brusques changements de rythme pour tenter, logiquement, d'empêcher Alonso dans son sillage de le déborder.

Aussi, alors que les relations entre les deux coéquipiers sont exécrables, l'Espagnol a-t-il dû se contrôler pour ne pas en dire trop. «Je suis d'accord (avec Webber et Vettel), je n'ai rien à ajouter. J'ai moi-même doublé deux ou trois fois (ce qui est interdit sous voiture de sécurité, ndlr) Lewis et ça m'a obligé à des manoeuvres de freinage inutiles» sur une piste extrêmement piégeuse, commente Alonso.

Hamilton avait déjà démontré qu'il était prêt à tout en Hongrie lorsqu'il avait enfreint les consignes de l'équipe en qualifications. Alonso avait voulu se faire justice tout seul, mais c'est lui qui avait finalement été pénalisé de cinq positions sur la grille, laissant à son coéquipier une pole qu'il avait pourtant décrochée en piste.