«Deuxième puis vainqueur pour mes deux premières courses avec McLaren-Mercedes, c'est vraiment génial !», salive le double champion du monde après le terrible effort produit durant plus d'une heure et demie dans la fournaise malaisienne.

«Deuxième puis vainqueur pour mes deux premières courses avec McLaren-Mercedes, c'est vraiment génial !», salive le double champion du monde après le terrible effort produit durant plus d'une heure et demie dans la fournaise malaisienne.

>>>>La deuxième course de la saison en formule 1 a été remportée dimanche par Fernando Alonso. Consultez tous les classements et statistiques .

Et il ne se fait pas prier pour rappeler que McLaren-Mercedes a «accentué son avance au Championnat des constructeurs» et que lui est «passé devant chez les pilotes».

«C'est un peu une surprise, mais nous sommes là», ajoute-t-il en référence à la deuxième place de son coéquipier Lewis Hamilton qui a offert à l'écurie son premier doublé depuis le GP du Brésil 2005 (Juan Pablo Montoya avait gagné devant Kimi Räikkönen), après une saison 2006 catastrophique.

«Ça te plaît ?»

Mais en ce dimanche de Pâques, on ne peut cependant pas parler de résurrection ni même de miracle pour McLaren-Mercedes.

Car ses deux pilotes avaient déjà fait comprendre en Australie -Alonso 2e et Hamilton 3e derrière Räikkönen- qu'ils ne laisseraient pas la moindre marge de manoeuvre à Ferrari.

Sur la grille de départ, alors que Ron Dennis inspectait les moindres détails de la F2007 de Räikkönen, c'est un Jean Todt goguenard qui avait tenté de le distraire par un «Ca te plaît ?». Les deux hommes avaient ri. Moins de deux heures plus tard, l'homme en rouge riait jaune, celui en gris rougissait de plaisir.

Un petit coup de pouce du destin, cependant, a peut-être favorisé le triomphe des Flèches d'argent.

«Si la Ferrari (de Felipe Massa placée en pole, ndlr) avait réussi son départ, j'aurais eu beaucoup de mal à suivre le rythme... mais nous sommes beaucoup plus proches des Ferrari» qu'à Melbourne, reconnaît Alonso.

D'ailleurs, résume l'Espagnol, «nous avons beaucoup appris lors de la première course, en particulier sur les pneus».

Massa qui rate sa course en voulant trop attaquer Hamilton, qui l'avait également passé dans les premiers enchaînements de virages, restait Räikkönen pour défendre les couleurs de la Scuderia.

«Compromis»

Mais «nous avons été obligés de faire trop de compromis et nous n'avions pas la vitesse nécessaire pour faire mieux», regrette le pilote finlandais, le visage toujours aussi rouge que sa combinaison une bonne demi-heure après l'arrivée.

Le Finlandais, obligé de ménager un moteur qui avait donné des signes de faiblesse à la fin de son cavalier seul en Australie, se voulait «heureux de ces quelques points».

«Mon moteur n'était pas à 100% mais nous avions aussi d'autres soucis», révèle-t-il sans plus de détails.

Ron Dennis doit également se frotter les mains d'avoir recruté la paire de pilotes Alonso-Hamilton. Car si le talent du premier était plus qu'établi, le second confirme tous les espoirs mis en lui.

Troisième à Melbourne, il termine une marche plus haut à Sepang au terme d'une nouvelle course magnifique entamée par un nouveau départ de folie grâce auquel il a passé en quelques virages les deux Ferrari placées devant lui sur la grille.

Avec un Massa révolté à ses trousses, Hamilton a vécu «la bataille la plus dure» de sa carrière.

«Défendre est deux fois plus difficile que tenter de doubler, assure-t-il, encore tout dégoulinant de transpiration, mais si fier d'être «une nouvelle fois assis aux côtés des deux meilleurs pilotes du monde».

Le prochain GP ne se courant que dans une semaine, les voitures ne devraient pas beaucoup évoluer entre Sepang et Bahreïn. Aussi, «nous devrions être compétitifs», estime Alonso, notant toutefois que «Ferrari y avait été très rapide» en essais privés et que la course serait par conséquent «très difficile».

Surtout que Räikkönen, lui, espère que Ferrari sera «de nouveau à 100%» à Bahreïn.