L'Espagnol a survolé les deux séances d'essais libres, signant un temps canon de 1:16,550 dans la séance d'après-midi, plus d'une demi-seconde devant son plus proche rival, Felipe Massa, sur Ferrari.

L'Espagnol a survolé les deux séances d'essais libres, signant un temps canon de 1:16,550 dans la séance d'après-midi, plus d'une demi-seconde devant son plus proche rival, Felipe Massa, sur Ferrari.

Massa à réussi à se glisser entre les deux McLaren à la toute fin de la séance. Jusqu'alors, la recrue Lewis Hamilton tenait bon en deuxième place, mais avec un déficit d'une seconde sur son coéquipier. «Fernando a toujours été dur à battre, mais ici il connaît le circuit; cela lui donne sans doute davantage de confiance tandis que moi, j'ai beaucoup à apprendre», a reconnu le jeune homme qui, somme toute, a bien fait à sa première sortie en nos terres.

Sur un circuit comme Montréal où l'appui aérodynamique est faible, on s'attendait à voir les Ferrari aux avant-postes. Elles sont certainement dans le coup - Kimi Raikkonen a signé le quartième temps -, mais on s'inquiète du rythme affiché par les Flèches d'argent.

«Les deux McLaren avaient des stratégies complètement différentes, on l'a vu avec leurs temps au tour, a soutenu Massa après la deuxième séance. Demain, avec la même quantité de carburant à bord, on pourrait être très forts et c'est là qu'on pourra voir s'ils sont vraiment plus rapides.»

Du côté de McLaren, tout baigne. «La deuxième séance nous a permis d'évaluer la performance des pneus de même que le freinage, a expliqué Alonso. Nous avons fait de beaux progrès. Je ne crois pas que nous allons dominer comme nous l'avons fait à Monaco; les conditions de piste ici ne nous permettent pas de savoir où se situe la concurrence mais, jusqu'à maintenant, tout va pour le mieux.»

Parlons-en, des conditions de piste. Elles ont été au centre des discussions mais, surtout, elles ont été une source d'action. Tous les pilotes ont mentionné que la piste était glissante à souhait, surtout pendant la première séance. Quelques-uns, comme Alonso, Raikkonen et David Coulthard, ont été faire un peu de jardinage sur la pelouse du circuit Gilles-Villeneuve. Dans la deuxième séance, avec un peu plus de gomme au sol, certains ont poussé un peu trop avant de faire la rencontre de l'un des nombreux murs qui ceinturent le circuit montréalais. C'est le cas de Robert Kubica, victime d'un tête-à-queue au virage du pont de la Concorde, et Heikki Kovalainen, parti à la dérive à l'entrée de la ligne droite arrière avant d'aller heurter le mur dans un éblouissant éclat d'étincelles. Adrian Sutil s'est quant à lui fait une frayeur en sautant les vibreurs de la chicane du Casino; Dieu sait comment il a fait pour éviter de finir sa course dans le mur.

Jarno Trulli a lui aussi vu le mur de près et cela, deux fois plutôt qu'une. Mais, dans son cas, il n'est pas à blâmer. La suspension avant droit de sa Toyota s'est rompue deux fois au même endroit - la chicane du pont de la Concorde - pendant la deuxième séance. «On va devoir examiner ça de près ce soir. Ça veut aussi dire que nous allons avoir peu de temps pour travailler sur la mise au point, a-t-il expliqué. J'ai éprouvé des problèmes d'usure prématurée du train arrière, nous allons devoir prendre les bouchées doubles.» Les données ont été envoyées à l'usine de Toyota à Cologne, en Allemagne, où on espère pouvoir trouver la source de ce gênant problème.

Derrière les McLaren et les Ferrari, soulignons la belle tenue de Nick Heidfeld, qui a placé sa BMW-Sauber tout juste derrière la monoplace de Raikkonen, de même que celle de Nico Rosberg, sixième dans sa Williams à moteur Toyota. Que Sir Frank Williams arrive à faire régulièrement la barbe aux «vraies» Toyota en dit long sur les incessants problèmes de l'écurie japonaise

Et Renault dans tout ça? Fisichella est huitième, Kovalainen est dernier, à cause de son accident. Pas très glorieux tout ça.