Si Mercedes semblait préoccupée des progrès enregistrés par sa rivale Ferrari en ce début de saison de Formule Un, ses pilotes l'ont bien caché lors de la séance de qualifications du Grand Prix de Chine.

Lewis Hamilton et Nico Rosberg ont dominé le peloton, Hamilton remportant finalement sa bataille contre son coéquipier en vertu d'un temps d'une minute et 35,782 secondes samedi.

Sebastian Vettel, sur Ferrari, a accusé un déficit de près d'une seconde en troisième place.

Il s'agissait de la troisième pole position consécutive du Britannique cette saison - et de sa cinquième en carrière sur le circuit international de Shanghai.

«La Chine m'est encore favorable. Je crois que ce circuit correspond davantage à mon style de pilotage, et j'en profite, a déclaré Hamilton. Il reste encore la course à disputer, et les bolides Ferrari sont encore très rapides ce week-end, donc il ne faut rien tenir pour acquis.»

Certes, Hamilton avait également décroché la pole lors du Grand Prix de Malaisie il y a deux semaines, mais c'est l'ascension de Vettel - qui a grimpé sur la plus haute marche du podium - qui a retenu l'attention.

La contre-performance de Hamilton était partiellement attribuable à la dégradation précoce de ses pneus en raison de la chaleur accablante qui prévalait dans le sud-est asiatique, mais le directeur de Mercedes Toto Wolff a indiqué qu'il s'agissait surtout d'un «appel-réveil» pour la meilleure équipe en F1.

Wolff est optimiste que son équipe puisse maintenir son avantage devant Ferrari en raison des longues lignes droites du circuit chinois, mais il a admis qu'une vitesse de pointe supérieure n'était pas un gage de succès.

«Nous sommes conscients que les écarts sont réduits en situation de course, et nous avons appris en Malaisie qu'ils pouvaient faire durer leurs pneus plus longtemps que nous, donc nous devrons être prudents demain (dimanche)», a-t-il lancé.

Rosberg semblait passablement frustré d'avoir terminé de nouveau derrière son coéquipier, à seulement 0,04 seconde.

«Ce n'est que quatre centièmes de seconde, mais ça rend le résultat encore plus frustrant parce que c'est très, très près», a-t-il reconnu.

Pour sa part, Vettel croit que Ferrari a démontré un rythme suffisant lors des essais en Chine pour maintenir la pression sur l'écurie allemande.

«Nous savions que ce serait difficile de s'approcher aujourd'hui en qualifications, a-t-il dit. Je crois que nous sommes satisfaits d'être tout juste derrière eux sur la grille de départ.»

Le coéquipier de Vettel, Kimi Raikkonen, s'élancera de la sixième position dimanche, derrière les Williams de Felipe Massa et Valtteri Bottas, qui ont respectivement enregistré les quatrième et cinquième temps.

Daniel Ricciardo (Red Bull), Romain Grosjean (Lotus) et les pilotes Sauber Felipe Nasr et Marcus Ericsson ont complété le top-10.