Les organisateurs du Grand Prix du Japon de Formule 1, prévu dimanche, ont été alertés plus précisément vendredi sur la menace du typhon Phanfone, qui se rapproche dangereusement du circuit de Suzuka.

Les spécialistes du service météorologique Ubimet, présents à Suzuka, évoquent désormais une «menace imminente» en train de «se préciser progressivement», avec l'arrivée quasi-certaine de «bandes de pluie parfois lourde» dimanche, en prélude au passage du typhon lundi matin, au lendemain de la course, quand les équipes finiront d'embarquer dans des conteneurs tout le matériel destiné au premier GP de Russie, dimanche 12 à Sotchi.

Il n'a plu que quelques gouttes vendredi après-midi sur le circuit japonais, à la fin de la 2e séance d'essais libres, mais d'après des journalistes japonais présents dans le paddock et en salle de presse, c'était «le calme avant la tempête».

«Quand l'oeil du typhon passera à proximité lundi matin, il engendrera d'importants problèmes de transport, des dégâts structurels et d'éventuelles blessures», annonce Ubimet, pour qui le départ de la course, dimanche à 15h00 locales, risque fort d'être bien arrosé: «Une course sous la pluie semble le scénario le plus probable», résument les météorologistes Steffen Dietz et Andy Swan.

Comme si cela ne suffisait pas, Ubimet évoque la possibilité que l'oeil du typhon passe directement sur le circuit, ce qui produirait «de gros dégâts structurels». Les écuries vont devoir tout évacuer de Suzuka entre dimanche soir, après la course, et lundi matin, pour que la tenue du GP de Russie, le dimanche suivant à Sotchi, reste envisageable.

L'an dernier, à la même époque, à 200 km à vol d'oiseau de Suzuka, les Six Heures de Fuji, comptant pour le Championnat du monde d'endurance automobile (WEC), avaient été complètement gâchées par un problème météo analogue. Elles avaient démarré au ralenti, derrière la voiture de sécurité, puis avaient été définitivement interrompues.