Il ne suffisait que de porter les yeux au ciel pour le constater en cet après-midi gris cendré, hier. La météo viendra fort probablement bousculer la routine des pilotes en cette fin de semaine de Grand Prix à Montréal. Au moment de mettre sous presse, on prévoyait un vendredi et un samedi très pluvieux, alors que dimanche pourrait être épargné. Fernando Alonso, troisième au championnat, l'a souligné avec appréhension lors de son premier point de presse.

«Chaque course pose son lot de difficultés et ce week-end sera particulièrement difficile à cause des conditions météorologiques. Tout peut arriver, particulièrement sous la pluie. Tout comme une partie de la séance de qualifications à Monaco, celle de Montréal devrait se passer sous la pluie, il faudra donc particulièrement se concentrer.»

Il faut dire que l'Espagnol, deux fois champion du monde, a la pression de toute l'Italie sur ses épaules. L'écurie pour laquelle il pilote, la Scuderia Ferrari, n'a pas remporté de championnat des constructeurs depuis 2008; son dernier chez les pilotes date de 2006. «Nous devons engranger des points à Montréal, c'est impératif, surtout après Monaco d'où nous sommes repartis avec peu de points.»

Alonso est conscient que sa monoplace de dernière cuvée, la F138, est beaucoup plus compétitive que celle de l'année dernière. «Nos quelques résultats moyens cette saison sont essentiellement attribuables à une série de malchances.»

Il se veut tout de même optimiste. «À pareille date l'année dernière, je menais au classement des pilotes et j'avais deux points de moins en banque. C'est tout de même inusité de voir un pilote accumuler autant de points, comme l'a fait Sebastian Vettel jusqu'à présent.»

Il ne s'est par ailleurs pas retenu de mettre en évidence la très mince avance que Räikkönen a sur lui au classement, question de détourner l'attention vers le Finlandais. «Je ne suis qu'à cinq points de Kimi [Räikkönen].»

Qu'à cela ne tienne, Alonso ne s'en laissera pas imposer lors de cette fin de semaine de course, mais la météo pourrait bien venir contrecarrer ses plans.