Le grand cirque de la Formule 1 va faire encore 70 tours de piste, dimanche au Grand Prix de Hongrie, puis tous ses acrobates casqués partiront en vacances jusqu'à la fin du mois d'août, avec toujours Fernando Alonso (Ferrari) comme leader du Championnat du monde.

Avec 34 points d'avance sur Mark Webber et 44 sur Sebastian Vettel, depuis sa victoire dimanche au GP d'Allemagne, le leader charismatique de la Scuderia Ferrari peut dormir sur ses deux oreilles et commencer à préparer ses vacances, bien méritées après six mois de travail acharné.

Même si les pilotes Red Bull signent un doublé dimanche sur le Hungaroring, et même si Alonso ne rentre pas dans les points pour la première fois de la saison, il sera encore devant en arrivant en Belgique, pour la reprise à Spa.

Depuis dimanche, les louanges redoublent, y compris au sein d'une Scuderia toujours sous le charme: «Fernando n'a jamais aussi bien piloté», a dit le directeur de l'écurie, Stefano Domenicali. «Il est cette saison au niveau des plus grands de l'histoire de la F1», a ajouté son ingénieur, Andrea Stella.

Pendant ce temps, Alonso garde la tête froide et le nez dans le guidon: «Ça va être serré. C'est un circuit plutôt court et il risque d'y avoir huit ou neuf voitures en deux ou trois dixièmes. Comme il y a beaucoup de virages lents, je pense que nous serons compétitifs».

Sa Ferrari F2012 sera d'autant plus compétitive que les deux Red Bull RB8 n'auront plus la même cartographie électronique sur leur moteur Renault. La sanction a été évitée, dimanche à Hockenheim, en raison d'un point de règlement mal rédigé, mais la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a aussitôt réagi et envoyé une clarification sur ce point, pour mettre fin à ce que certains rivaux considéraient comme un début de tricherie.

McLaren relancé

«Le Hungaroring est un joli petit circuit, où les dépassements ne sont pas faciles, et ce sera intéressant de voir les performances des voitures s'il fait très chaud», résume Webber, vainqueur ici en 2010. «Il est court, lent, mais il y a beaucoup d'occasions de faire des erreurs», ajoute Vettel, qui avait fait en Hongrie ses débuts en F1, en 2007 dans une Toro Rosso.

Les deux grands favoris sont en fait les pilotes McLaren, qui ont déjà gagné deux fois chacun sur le tourniquet hongrois. La MP4-27 était de retour dans le peloton de tête à Hockenheim, et Button a fini 2e. Le Britannique apprécie le Hungaroring où il avait remporté l'an dernier son 200e Grand Prix, devant Vettel et Alonso, après avoir fait la fête le samedi soir dans le paddock.

«Le résultat en Allemagne nous a remis en chasse. Dans cette situation, il n'y a rien de mieux que deux week-ends d'affilée: on retourne dans le cockpit avant d'avoir vidé ses sacs et on peut continuer sur sa lancée», explique Jenson, victime d'une série de contre-performances après son début de saison en fanfare.

La Hongrie, c'est aussi là que Button avait remporté sa toute première victoire en F1, en 2006, «donc c'est vraiment un endroit très spécial pour moi», confie le champion du monde 2009, qui vise la victoire.

Comme d'habitude, les candidats au podium seront nombreux, à commencer par Lotus, qui en a déjà collectionné six en 2012. Dont quatre pour Kimi Räikkönen, surprenant 4e du championnat devant les pilotes Mercedes. Si «Iceman» est en forme, ça va être très chaud.