Les pneus Pirelli, qui ont contribué de façon significative au spectacle en F1 cette année - avec les ailerons mobiles et le système de récupération de l'énergie cinétique (SREC) -, ont été conçus avec le circuit Gilles-Villeneuve en tête.

«Ce qui s'est passé à Montréal l'an dernier avec la dégradation prématurée des pneus Bridgestone a servi de modèle au développement des pneus Pirelli, a affirmé Norbert Haug, le patron de l'écurie Mercedes. On a demandé aux gens de Pirelli de regarder ce qui s'était passé à Montréal et on leur a dit de faire des pneus qui se comporteraient de la même façon. Ce qui a été le fruit du hasard devait devenir la norme.»

Pirelli peut dire mission accomplie parce que ses pneus se dégradent au point où les pilotes doivent faire le pari de les changer rapidement ou, au contraire, de rester en piste au prix d'une performance bien en deçà de celles des gommes neuves, comme l'a fait Sebastian Vettel à Monaco.

La dégradation des pneus a toutefois comme résultat de voir se former des amoncellements de gomme à l'extérieur de la trajectoire idéale, ce qui peut présumer que les pilotes vont hésiter à s'y aventurer pour dépasser. Un argument que Norbert Haug rejette du revers de la main: «On a vu cette saison que les pilotes pouvaient rouler hors trajectoire quand ils sont sur des pneus neufs, a-t-il indiqué. Je suis confiant que l'on va encore une fois assister à un bon spectacle.»