Le conseil mondial de la FIA, réuni mardi à Paris, a demandé à Bahrein de lui signifier d'ici au 1er mai s'il serait en capacité d'organiser un Grand Prix de Formule 1 cette saison, selon un communiqué diffusé par la Fédération internationale de l'automobile.

Fin février, la Fédération automobile de Bahreïn a renoncé à organiser le Grand Prix, prévu le 13 mars sur le circuit de Sakhir en ouverture de la saison de F1, en raison des manifestations populaires organisées contre le pouvoir en place.

La semaine dernière, le grand argentier de la Formule 1, Bernie Ecclestone, a évoqué l'idée que ce Grand Prix se déroule en novembre.

«J'espère que la situation va s'apaiser et que nous trouverons un créneau plus tard dans l'année, avait déclaré Ecclestone, 80 ans, à la BBC. Nous allons voir ce que nous pouvons faire, comment nous pouvons arranger les choses. Peut-être pouvons-nous le mettre à la place du Brésil (dernier Grand Prix de la saison, fin novembre) ou quelque chose comme ça.»

Le petit royaume du Golfe, dont la population autochtone est majoritairement chiite et qui est gouverné par une dynastie sunnite, connaît depuis le 14 février une série de manifestations pour demander une monarchie constitutionnelle.

Des manifestants campent en permanence à Manama sur la place de la Perle, devenue l'épicentre de la contestation du gouvernement dirigé depuis 1971 par l'oncle de l'émir, cheikh Khalifa ben Salman Al-Khalifa. Des dizaines de Bahreïnis ont manifesté lundi devant l'ambassade américaine pour demander à Washington de faire pression sur leur gouvernement en vue de réformes politiques.