Jacques Villeneuve soutient que ses chances de se dénicher un volant en Formule 1 en 2010 sont meilleures qu'il y a un mois. Mais le pilote québécois n'est pas dupe et sait très bien qu'il y a loin de la coupe aux lèvres.

En entrevue à Autosport, Villeneuve a indiqué que la situation actuelle avait des allures de sable mouvant. «Il y a des jours où mes chances apparaissent bonnes, d'autres où elles semblent carrément mauvaises, a-t-il dit. C'est très étrange, mais je dirais qu'elles sont meilleures que le mois dernier.»

 

Villeneuve a par ailleurs indiqué que la possibilité de revenir avec une équipe existante était égale à celle de joindre une des écuries qui fera ses débuts en 2010. Par contre, ce ne sera vraisemblablement pas avec US F1, «je ne suis pas assez Américain pour eux», a lancé Villeneuve.

 

L'autre problème évoqué par le pilote montréalais est le fait que plusieurs nouveaux-venus arrivent avec des contrats de commandites alléchants pour les écuries. «Il y a plusieurs pilotes qui veulent se trouver un volant, et les équipes semblent davantage en manque d'argent que par le passé, a reconnu Villeneuve. Pour une raison qui m'échappe, certains pilotes arrivent avec pas mal de dollars en poche malgré la crise économique. C'est très intéressant comme situation.»

 

Capitaliser sur l'expérience

 

Villeneuve espère néanmoins que les performances de Rubens Barrichello, âgé de 37 ans, ont su ouvrir les yeux des écuries quant à l'importance de pouvoir compter sur des pilotes expérimentés.

 

«Ce sont les gars de métier qui sont aux avant-postes cette saison, avec parfois Vettel qui se vient se mêler à eux, a soutenu Villeneuve. De la façon dont ont évolué les voitures et la réglementation, l'expérience est redevenue très importante, de même que la capacité du pilote à communiquer avec son ingénieur.

 

«Toutes les équipes qui ont choisi de faire confiance à des jeunes loups semblent avoir des problèmes, a-t-il enchaîné. On ne peut peux plus s'appuyer sur l'électronique et les écuries ne peuvent plus dire à leurs pilotes de se taire et de conduire. Ça ne marche plus comme ça.»

 

En plus de son expérience, Villeneuve soutient également que son nom et son image ont encore de la résonnance dans certains pays, ce qui pourrait peut-être lui permettre de s'assurer un quelconque appui financier. Mais il reconnaît n'avoir fait aucune démarche pour se bâtir un budget en F1, ses efforts en ce sens ayant été consacrés au NASCAR.

 

Villeneuve n'a d'ailleurs pas abandonné l'idée de piloter aux États-Unis. En fait, il répète qu'il est tout simplement habité par le désir de faire de la course au plus haut niveau. «J'adore la course. Elle coule dans mes veines, je suis né pour piloter, a dit Villeneuve. Il y a deux séries au sommet de la course automobile, la F1 et le NASCAR. Je pourrais sans doute courir plus longtemps en NASCAR - Mark Martin a 51 ans et il est au sommet du classement en série Sprint - mais on ne peut rivaliser avec une monoplace de Formule 1 en termes de conduite. Donc, si la chance se présente, il faut tout faire pour la saisir.»