Les deux Ferrari de Kimi Räikkönen (qualifié 2e) et Felipe Massa (5e) ont démontré de nets progrès depuis quelques semaines: la scuderia semble être la seule «grosse équipe» en passe de revenir dans la lutte pour la victoire avant le Grand Prix de Monaco, dimanche.

«D'une manière générale on peut être raisonnablement satisfaits: on est en bonne position pour la course et nous avons confirmé de beaux progrès en terme de performances ces dernières semaines, s'est réjoui Stefano Domenicali, directeur de la gestion sportive chez Ferrari. Il reste du travail mais on va dans la bonne direction.»  

Räikkönen, dont la dernière victoire remonte à plus d'un an, à Barcelone en avril 2008, a même manqué la pole position de très peu (025/1000e exactement). Sa meilleure place de grille était seulement une septième position cette saison (en Australie et en Malaisie).

 

«Deuxième c'est bien mais je suis déçu d'avoir manqué la pole de si peu, regrettait-il. La course va être longue et le départ sera important. Le Kers va nous aider pour le départ même si la ligne droite est très courte, cela aura donc moins d'influence qu'ailleurs. En tout cas, je vais tout faire pour gagner, c'est tout ce qui m'intéresse.»

 

Des débuts cauchemardesques

Räikkönen n'a pour l'instant marqué que trois points, en finissant sixième à Bahreïn.

Massa, cinquième sur la grille, peut quant à lui être soulagé. Une erreur dans son tout premier tour de lancement, en début de qualification, l'a envoyé dans le rail de sécurité à la piscine. Mais il n'a pas trop endommagé sa voiture et après un changement d'aileron avant il a pu repartir comme si de rien n'était.

 

«J'avais des plaquettes de frein neuves et des pneus durs, qui avaient du mal à monter en température, a expliqué le Brésilien. Dès que j'ai touché la pédale de frein, les roues se sont bloquées et j'ai fini dans le rail.»

 

Massa compte lui aussi trois points au championnat après sa sixième place de Barcelone.

Ferrari a connu un début de saison cauchemardesque, ne remportant aucun point dans les trois premières courses. Mais contrairement aux «grosses équipes» attendues cette saison (BMW Sauber, McLaren-Mercedes, Renault, Toyota), elle est la seule qui semble revenir vers le devant de la scène quand ses concurrentes font du sur-place (Renault, McLaren-Mercedes) ou s'effondrent (Toyota, BMW Sauber).