McLaren-Mercedes a été à la peine lors des deux dernières courses et va devoir se reprendre si elle ne veut pas voir ses principaux adversaires prendre le large en championnat, ce week-end à Barcelone pour le premier Grand Prix de Formule 1 européen de la saison.

Certes, la situation comptable au Championnat du monde des constructeurs n'a rien d'alarmant pour l'écurie britannique, qui avec 28 points n'est qu'à une longueur de Ferrari (29 pts) et à deux de BMW Sauber, surprenant leader avec 30 points.

Mais McLaren-Mercedes, brillante en ouverture du championnat à Melbourne, semble depuis sérieusement marquer le coup et Lewis Hamilton a même grillé un joker à Bahreïn, d'où il n'a ramené aucun point.

À l'inverse, BMW Sauber a fait preuve d'une belle régularité lors des trois premières épreuves et Ferrari, après être passée au travers en Australie, est sur la pente ascendante.

«On a eu des hauts et des bas mais la voiture est bonne et la saison est encore longue, estime pourtant Hamilton. Je pense qu'on a fait des progrès la semaine dernière lors des essais, même s'il est difficile de dire de combien on a avancé. C'est difficile à quantifier et toutes les autres équipes ont aussi progressé.»

BMW Sauber constant

Si les aides électroniques au pilotage ont disparu cette saison, les McLaren-Mercedes semblent cependant délicates à utiliser et la complexité des systèmes a déjà coûté des points.

En Australie, Heikki Kovalainen a ainsi perdu une place en course après avoir déclenché son limiteur de vitesse par inadvertance en heurtant un bouton au volant alors qu'il voulait nettoyer sa visière. Et a Bahreïn, Hamilton n'a pas enclenché le bon réglage pour le départ, où il a du coup perdu sept places et ruiné ses chances.

«Comme toutes les autres, notre voiture a des points forts et des faiblesses, estime Martin Whitmarsh, le directeur général de McLaren-Mercedes. On a enchaîné les trois premiers Grands Prix sans pouvoir faire d'essais entre les courses et on a inévitablement découvert des défauts qu'on n'avait pas anticipés avant la saison. On a modifié pas mal de choses la semaine dernière lors des essais pour, j'espère, améliorer encore nos points forts et réduire nos faiblesses.»

Grâce à une belle constance, BMW Sauber arrive de son côté en Espagne en tête du championnat constructeurs mais aimerait à présent remporter sa première course, Robert Kubica et Nick Heidfeld ayant pour l'instant collectionné les podiums sans jamais monter sur la plus haute marche.

Alonso à la loupe

Quant à Ferrari, Kimi Raikkonen est en tête du championnat pilotes et Felipe Massa a retrouvé le moral après sa victoire lors de la dernière course. Le petit Brésilien s'était en outre imposé à Barcelone l'an passé.

Par ailleurs, le public espagnol va apporter tout son soutien à «son» pilote, Fernando Alonso. L'Espagnol, qui réussit bien d'habitude sur ses terres, n'est que neuvième au championnat sur une Renault bien en retrait depuis le début de saison.

L'équipe française et son patron Flavio Briatore ont promis d'importantes évolutions pour la course catalane et chaque sortie des R28 sera observée à la loupe.

Enfin, Super Aguri, engluée dans d'importants problèmes financiers, devrait bien être au départ malgré des doutes ces dernières semaines. Les jours sont durs pour la petite écurie japonaise qui avait justement marqué le tout premier point de son histoire à Barcelone l'an dernier avec Takuma Sato.

Toutes les équipes connaissent par coeur le tracé espagnol où elles effectuent la plupart de leurs essais hivernaux. Les écarts devraient donc y être encore plus faibles que d'habitude.