Le Britannique Lewis Hamilton, victorieux du premier Grand Prix de la saison 2008 dans les rues de Melbourne dimanche, estimait avoir certainement disputé sa «meilleure course jusqu'à présent» pour remporter sa cinquième victoire en Formule 1.

Q: Lewis Hamilton, vous ne pouviez pas rêver mieux pour commencer l'année ?

R: «Oui, Quel début de saison de rêve ! Et c'est ce que je disais à Nico (Rosberg), je crois qu'il y a exactement huit ans on se retrouvait sur le podium en karting. C'est super de se retrouver ici avec lui aujourd'hui».

Q: Cette victoire vous permet à vous et à toute votre équipe de passer enfin à autre chose après la difficile fin de saison dernière ?

R: «On tourne une page. On voulait vraiment repartir du bon pied. L'équipe et Ron Dennis en particulier ont vécu des moments difficiles mais on a bien travaillé et aujourd'hui ça se voit au niveau du résultat. Je suis content qu'il soit heureux, c'est beaucoup d'émotion de remporter le premier Grand Prix de la saison, spécialement après tous ces essais cet hiver. On ne savait pas trop où on en était par rapport aux autres, si on serait capable de gagner, si la voiture était fiable... C'est un grand soulagement et une belle satisfaction».

Q: C'est votre cinquième succès en F1. Comment pouvez-vous le comparer avec les précédents ?

R: «Je dirais que c'est assez différent de ma première victoire à Montréal, parce que c'est quelque chose que je n'attendais pas alors. Là, je commence ma deuxième saison, je me suis fixé des objectifs et je me suis donc mis un peu plus de pression. Je pense que cette victoire est peut-être la meilleure de toutes parce que j'ai l'impression de m'être amélioré dans beaucoup de domaines. Je ne dirais pas que c'est une victoire parfaite. Mais dans la gestion des pneus, de mon rythme en course, de ma confiance en la voiture, c'est sans doute ma meilleure course jusqu'à présent».

Q: Comment s'est passé ce premier départ sans les assistances électroniques?

R: «Je suis assez bien parti même si j'ai un peu patiné donc je crois qu'on était assez prêt dans le premier virage avec Robert (Kubica). Mais ensuite j'ai pu creuser un bon écart et tout ce que j'ai eu à faire c'était de rester calme et de surveiller mes pneus. J'ai adopté un rythme et je n'en ai pas trop fait. Pendant mon deuxième relais j'ai quand même dû accélérer à cause de l'intervention de la voiture de sécurité. C'est un peu comme pour ma première victoire l'an dernier au Canada où il y avait eu quatre interventions de la voiture de sécurité. Dans ces conditions c'est difficile de mettre les pneus et les freins en température».

Q: Il faisait très chaud mais vous semblez n'avoir pas trop souffert ?

R: «Je me sentais bien, ça a été. C'est une bonne préparation pour la Malaisie la semaine prochaine, j'ai hâte d'y être ! Aujourd'hui la voiture était aussi beaucoup plus facile à conduire que l'an dernier. Il ne faisait pas si chaud mais j'étais moins bien préparé. Cette année je crois que je suis deux fois plus en forme qu'il y a un an».