«Je ne suis pas déçu du tout, a dit Carpentier, visiblement soulagé. Ça me donne la journée (d'aujourd'hui) pour me familiariser avec la voiture. Honnêtement, c'était risqué, c'était loin d'être facile. Mais on dirait bien que j'ai une bonne étoile qui veille sur moi!»

«Je ne suis pas déçu du tout, a dit Carpentier, visiblement soulagé. Ça me donne la journée (d'aujourd'hui) pour me familiariser avec la voiture. Honnêtement, c'était risqué, c'était loin d'être facile. Mais on dirait bien que j'ai une bonne étoile qui veille sur moi!»

La grille a donc été composée selon les positions des voitures au classement, auquel se sont ajoutés trois anciens champions (Dale Jarrett, Terry Labonte et Bill Elliott) et le gagnant de l'épreuve l'an dernier, Brian Vickers. Le couperet est tombé sur Klaus Graf, A.J. Allmendinger, Ward Burton, Brian Simo, Boris Said et Marcos Ambrose.

Carpentier va donc avoir davantage de temps pour se familiariser avec la voiture. Pas parce que le Québécois a des problèmes d'adaptation. Sa courbe d'apprentissage en stock-car semble plutôt accélérée, en fait. À sa première séance d'essais dans une voiture Nextel, il a signé le neuvième temps.

«Quand je suis sorti la première fois, on n'était pas trop dans le coup, a dit Carpentier. J'avais l'impression d'avoir un gros tricycle dans les mains. Le poids se promenait partout en arrière. C'est tellement inconstant que j'avais de la misère à vraiment expliquer ce que je ressentais. Mais mon ingénieur a fait des modifications en avant et il a changé l'arrière au complet. Quand je suis ressorti, c'était le jour et la nuit.»

Reste à voir comment ça se passera en course. Après tout, Carpentier aura 39 voitures devant lui au départ. «L'usure des freins peut devenir un problème, a-t-il expliqué. On est presque tout le temps dans l'aspiration de la voiture qui nous précède. Et on touche constamment aux freins ici, contrairement à Montréal, où on freine à fond mais en relâchant par la suite.»

L'autre variable à insérer dans la formule est l'utilisation de la Voiture de demain, le nouveau bolide mis au point par NASCAR, qui fait à Watkins Glen ses premiers tours de roue sur un circuit routier. Étonnamment, cela pourrait donner un coup de pouce à Carpentier. «La Car of Tomorrow va niveler le plateau, a soutenu Jeff Gordon, actuel meneur au classement. Autrefois, on pouvait battre des gars comme (Ron) Fellows et (Scott) Pruett parce que nos voitures étaient peut-être meilleures que les leurs, mais ce n'est plus le cas. Leur connaissance accrue du circuit pourrait donc les aider davantage que par le passé.»

Certains pilotes ont l'air passablement mêlés au volant de la COT. Le vétéran Bobby Labonte est même venu demander conseil à Carpentier. «Il m'a demandé où je freinais! a-t-il révélé en riant de bon coeur. Je lui ai répondu que j'étais un peu confus parce que, dans la voiture Busch, je freine tellement plus tard étant donné qu'on a moins de puissance qu'en Nextel. Je lui ai dit que j'étais inquiet d'aller faire un seul tour de qualif.»

Labonte a avoué que ça l'inquiétait lui aussi, ajoutant au passage qu'il regrettait d'avoir décidé de courir autant en Busch qu'en Nextel. Mais les deux pilotes vont avoir du temps, demain, pour parfaire leur préparation. Tout ça en trouvant le temps de faire la qualif et la course Busch.

Parlant de la série Busch, Carpentier a réalisé le 11e temps de la seule séance d'essais d'hier - la deuxième a été annulée. «Quand j'ai embarqué dans la Busch, j'étais mêlé, ça m'a pris cinq tours pour m'ajuster, a déclaré Carpentier. La Busch, c'est comme un kart alors que la Car of Tomorrow est comme un tank. Tu arrives tellement plus vite en courbe que tu dois commencer à freiner plus tôt parce que les deux voitures ont à peu près le même poids.»

Il devra subir le même manège aujourd'hui, la qualification de Busch ayant lieu tout de suite après la séance matinale d'essais de la Nextel Cup.

Ce qui ne devrait pas représenter un problème pour Carpentier. Surtout s'il peut encore une fois compter sur sa bonne étoile.