Au contraire, l'affaire s'étend et paraît maintenant impliquer tout ce que l'Europe compte d'officiel en matière de sport automobile.

Au contraire, l'affaire s'étend et paraît maintenant impliquer tout ce que l'Europe compte d'officiel en matière de sport automobile.

Dernier acteur en date, l'Automobile club d'Italia a fait pression sur le président de la FIA pour qu'il porte le dossier devant la Cour d'appel internationale.

S'en est suivie une valse diplomatique entre McLaren-Mercedes, Ferrari et la Fédération italienne, qui s'accusent mutuellement de malhonnêteté.

Même Flavio Briatore est entré dans la danse. Le grand patron de l'écurie Renault prétend à son tour que Ferrari a triché pour remporter le Grand Prix d'Australie en ouverture de saison. «Si la voiture a changé, c'est qu'elle n'était pas correcte lors de la première course», a-t-il dit.

Il s'agit d'un allié inattendu pour McLaren. Briatore et son vis-à-vis Ron Dennis ne sont pas les meilleurs amis. Il y a d'abord le quasi-rapt de Fernando Alonso, survenu avant même le début de la saison 2006. Et c'est encore l'écurie anglo-allemande qui avait signalé l'an dernier aux autorités de la F1 que Renault utilisait les fameux mass dampers, ces dispositifs qui consistent à placer des poids sur les amortisseurs afin de stabiliser le châssis.

Ce que demande Briatore, c'est surtout que les règles du jeu soient simples et claires. Et applicables à tous, peu importe le poids financier ou politique du coupable. «C'est toujours comme ça en Formule 1, m'a-t-il dit. Ce n'est jamais clair, net, précis.»

Homme d'expérience, Briatore reconnaît que l'espionnage a toujours fait partie du championnat. «Mais de là à te faire livrer à domicile les plans de la voiture adverse, il y a une marge», dit-il.

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Les pilotes, eux, préfèrent s'expliquer en piste. Justement, Fernando Alonso et Felipe Massa en ont long à se dire. Au dernier Grand Prix, les deux avaient été vus s'engueulant copieusement après une lutte à couper le souffle sur la piste détrempée du Nurburgring. «Ce n'était pas un beau moment pour le sport, mais c'est derrière nous», a dit l'Espagnol. «Nous avons Jean Todt et Luca di Montezemolo pour s'occuper des questions de politique, a rajouté Massa. Je préfère m'exprimer en course.»

Coup de chapeau, enfin, à l'arrivée de l'Allemand Sebastien Vettel au sein de l'écurie Toro Rosso. Le jeune homme s'exprime dans un français parfait et est devenu au Grand Prix d'Indianapolis le plus jeune pilote à avoir inscrit un point à sa première course en F1.

Sa venue dans la grande famille Red Bull laisserait le champ libre au directeur de Toro Rosso, Gerhard Berger, pour embaucher le Français Sébastien Bourdais en prévision de l'an prochain. Berger pourrait convaincre Red Bull qu'il a besoin d'un pilote d'expérience comme Bourdais, tandis que le jeune Vettel aurait l'attrait nécessaire que recherche le fabricant de boissons énergétiques dans les pays germaniques.

Dans le cas de Bourdais, la décision est attendue mardi.