Après plusieurs heures de délibération, le conseil est arrivé à la conclusion que l'un des dirigeants de l'équipe anglaise a bien été en possession de telles informations (sous la forme du fameux rapport de 780 pages), mais il a décidé de n'appliquer aucune sanction, prétextant des preuves insuffisantes quant à l'utilisation de ces documents.

Après plusieurs heures de délibération, le conseil est arrivé à la conclusion que l'un des dirigeants de l'équipe anglaise a bien été en possession de telles informations (sous la forme du fameux rapport de 780 pages), mais il a décidé de n'appliquer aucune sanction, prétextant des preuves insuffisantes quant à l'utilisation de ces documents.

Chez Ferrari, la colère suivant cette décision est d'autant plus marquée que les deux écuries venaient de signer un pacte de non-agression (le 9 juin dernier, le samedi du Grand Prix du Canada). Sur le fond, la décision de la FIA peut éventuellement se comprendre. Après tout, le fait de posséder quelques papiers décrivant des pièces de la Ferrari et les biographies de ses dirigeants ne peut pas aider directement McLaren à gagner le championnat du monde. Il est naturellement impossible d'adapter au châssis MP4-22 des solutions de la Ferrari 2007. McLaren n'a donc pas pu utiliser les fameux documents autrement que pour en savoir plus sur Ferrari. Et c'est déjà beaucoup. Car dans un tel cas, il y a manifestement violation du code sportif, la «Constitution» du sport automobile, garant de l'intégrité du championnat. Une telle violation, jusqu'ici, a toujours fait l'objet de lourdes sanctions. Cette fois, ce n'est pas le cas. On ne peut s'empêcher de penser que si l'écurie McLaren avait vu ses points retirés, ainsi qu'elle le risquait, la saison 2007 aurait perdu d'un coup son intérêt. Ce qui aurait été catastrophique pour la santé financière de la F1. La FIA semble donc avoir voulu, avant tout, préserver les intérêts de son propre sport. Voilà ce qui arrive quand on est juge et partie.

Au courage de la sanction, la FIA a donc préféré la facilité de l'absolution. Tant pis pour le sport.