Sur une piste restée sèche malgré un ciel très menaçant, bravant un vent mauvais, le vainqueur du Grand Prix de France dimanche dernier a prouvé qu'il était bien décidé à refaire son retard dans la course au titre, maintenant que sa F2007 semble être redevenue compétitive.

Sur une piste restée sèche malgré un ciel très menaçant, bravant un vent mauvais, le vainqueur du Grand Prix de France dimanche dernier a prouvé qu'il était bien décidé à refaire son retard dans la course au titre, maintenant que sa F2007 semble être redevenue compétitive.

Vainqueur du premier GP de la saison en Australie, Räikkönen a marqué le pas et pointe en quatrième position du Championnat, à 22 longueurs du leader Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) et à 5 de son propre coéquipier Felipe Massa, troisième.

Mais vendredi à Silverstone, Räikkönen «a mis» au moins une demi-seconde à tous ses adversaires, Massa compris.

«Nous devons obtenir un bon résultat et nous ferons tout pour, assure Räikkönen qui paraît avoir retrouvé un certain entrain. Nous avons changé notre méthode de travail, couvert beaucoup de kilomètres et je dois dire que nous avons une bonne base de travail à partir de laquelle nous allons pouvoir améliorer la voiture en vue des qualifications (samedi) et de la course (dimanche).»

Espionnage

«Nous avons travaillé sur les longs relais et notre performance est très constante», se félicite Massa.

Pas le temps de penser à l'affaire d'espionnage qui agite les états-majors de Ferrari, McLaren et Honda dans une moindre mesure. Le responsable de Ferrari, Nigel Stepney, accusé d'avoir remis à un ingénieur de McLaren, Mike Coughlan selon la presse, des données techniques de la Scuderia a en effet proposé ses services à l'écurie japonaise, selon un communiqué publié vendredi par cette dernière. «Aucun document confidentiel n'a été remis ou reçu» à cette occasion, affirme toutefois Honda.

Retour à la course. Si Fernando Alonso est resté en retrait vendredi, son coéquipier Lewis Hamilton a signé le deuxième meilleur temps de la journée et démontré ainsi que les McLaren-Mercedes seraient certainement redoutables.

«Sur un tour au moins, je pense que nous sommes plus rapides que les Ferrari», assure Hamilton que son peuple attend comme le Messie pour redorer le blason de la patrie des sports mécaniques.

«Nous avons fait du bon travail et je suis content des résultats jusque-là, estime Alonso. Il semble que nous soyons compétitifs et la voiture se comporte très bien donc nous pouvons espérer faire un bon week-end devant tout ce monde venu de nos usines de Woking et Brixworth».

Affluence record

Dès vendredi effectivement, Silverstone a enregistré une affluence record de 42.000 spectateurs, soit 4.000 de plus que le vendredi de l'édition 2006, venus supporter leur armada, quasi invincible depuis l'avènement d'un nouveau prince de la vitesse: Hamilton, David Coulthard (Red Bull-Renault) -deux fois victorieux sur ce tracé-, Anthony Davidson (Super Aguri-Honda) et Jenson Button (Honda).

Malheureusement pour ce public de fanatiques, Button victime de douleurs dorsales n'a roulé que durant les 90 minutes de la première séance, laissant son volant l'après-midi au troisième pilote Christian Klien.

«Nous avons les meilleurs supporteurs du monde et le fait qu'ils soient venus malgré les conditions météorologiques est une preuve manifeste de leur attachement et de leur passion pour le sport automobile», se félicite le directeur du Circuit de Silverstone, Richard Phillips.

Le Grand Prix britannique fait partie des épreuves qui, bien qu'étant «historiques», sont dans le collimateur du patron Bernie Ecclestone. À l'image du GP de France, dont l'avenir est incertain, ou celui couru à Imola et qui a disparu cette saison du calendrier.