«Ayant obtenu ma première victoire avec McLaren-Mercedes, j'ai hâte de reprendre la piste», s'enthousiasme le vainqueur des deux derniers Grand Prix de Bahreïn.

«Ayant obtenu ma première victoire avec McLaren-Mercedes, j'ai hâte de reprendre la piste», s'enthousiasme le vainqueur des deux derniers Grand Prix de Bahreïn.

Néanmoins, «après ce résultat (en Malaisie), nous gardons les pieds sur Terre: nous pouvons voir ici Ferrari devant tout le monde comme en Australie ou lors des essais hivernaux sur cette piste», souligne l'Espagnol, rappelant notamment que Felipe «Massa (Ferrari) détenait le record de la piste» depuis cet hiver.

Quatre jours seulement séparent le Grand Prix de Malaisie des premiers essais du Grand Prix de Bahreïn, ne permettant que très peu de modifications sur les monoplaces. Et les Ferrari ne sont pas apparues bien à leur aise dimanche dernier.

Mais pour Kimi Räikkönen, facile vainqueur du Grand Prix d'ouverture en Australie pour sa première course au volant d'une Ferrari, un changement de taille doit intervenir à Bahreïn : il va récupérer un moteur neuf sur lequel il pourra tirer à 100% ! À Sepang en effet, la Scuderia avait décidé de prendre des précautions avec le propulseur du Finlandais qui avait donné des signes de faiblesse à la toute fin de la course australienne.

«100%»

Or un Kimi qui ne peut pas demander 100% à sa machine n'est pas un Kimi heureux.

«Je veux toujours me battre pour la victoire et c'est pourquoi je me suis senti déçu et vide à l'intérieur, sachant que j'allais devoir courir de façon à simplement finir la course» à Sepang, reconnaît Räikkönen.

Mais à Bahreïn, il bénéficiera d'un nouveau bloc ce qui le rend "très optimiste".

«Je ne cours que pour gagner et quand l'ensemble de notre monoplace fonctionnera à 100%, nous devrions revenir à notre niveau de performance d'Australie», poursuit-il.

Les ingénieurs de Ferrari auront-ils eu le temps et les moyens de régler si vite la question du fond plat mobile interdit par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) ?

La question n'est pas là, répond Massa : «Nous avons roulé sans en essais à Sepang et la voiture était exactement la même qu'à Melbourne».

Il espère retrouver à titre personnel un peu de cette chance qui lui fait défaut depuis le début de saison. «Nous avons une bonne voiture, nous avons manqué de chance jusque-là, mais si tout se passe bien, nous pouvons espérer un bon résultat à Bahreïn», assure le Brésilien.

«Débutant»

L'armada McLaren-Mercedes semblait cependant confiante en arrivant sur le circuit de Sakhir, protégé jeudi du soleil par un dense cocon de nuages cotonneux jaunâtres.

«La voiture a beaucoup évolué depuis (ces essais privés de février) et il sera intéressant de voir comment elle se comporte sur ce tracé avec ces développements», se réjouit Alonso comme s'il se frottait les mains par avance.

Son coéquipier Lewis Hamilton mettra enfin les roues sur un tracé qu'il connaît pour y avoir roulé en F3 en 2004 et en essais privés à bord de la MP4-22. Troisième puis deuxième lors des deux premières épreuves de la saison, le jeune prodige britannique peut légitimement rêver de gravir la dernière marche du podium, même s'il ne le reconnaît pas officiellement.

«Je suis toujours un débutant, j'ai encore énormément à apprendre... j'attaquerai autant que je pourrai, mais cette première victoire, elle peut arriver ce week-end comme le dernier week-end du Championnat ou plus tard», commente-t-il.

Premiers essais libres vendredi et début des choses sérieuses samedi avec les qualifications. Car, comme le souligne Massa, «la pole position est très importante sur un circuit ou le sable rend la piste très glissante hors trajectoire».