Pour reprendre les termes de son directeur général, Dominic Fugère, le Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R) est «sorti de sa zone de confort» en organisant pour la première fois une épreuve d'un championnat du monde de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), en l'occurrence celle de rallycross. Cette compétition a été très bien accueillie par le public et a contribué à la popularité d'une fin de semaine de courses en croissance.

«Cela a été un succès pas mal sur toute la ligne. Il y a eu quelques problèmes de piste, mais il y a des organisations qui font du rallycross depuis 20 ans et qui ont les mêmes soucis que nous. Au niveau logistique, c'était très difficile. On avait tout compressé en une journée, mais on est très, très heureux.» Dominic Fugère est ravi d'avoir su relever le défi d'organiser la 7e manche du Championnat du monde de rallycross. Pilotes, Fédération, public: tout le monde semble avoir donné une note presque parfaite aux organisateurs.

Sans être connaisseur, le public a rapidement apprivoisé la discipline. «En demi-finale et en finale, les gradins étaient bondés. C'est vraiment ce que l'on espérait», a indiqué Dominic Fugère.

«J'espère qu'il y aura une suite. Je pense que les amateurs ont aimé. Le tracé permet de donner un bon show», a jugé vendredi Jacques Villeneuve, qui participe à ce championnat du monde.

Le rallycross sera-t-il de retour l'an prochain? «On verra, répond M. Fugère. On a pour l'instant un contrat de seulement un an. Mais on est en discussions. Tout le monde est satisfait. Il y a de bonnes chances que cela revienne.»

Le Grand Prix de Trois-Rivières a encore une fois drainé beaucoup de monde. L'ajout d'une quatrième journée, motivée par la présence du rallycross, a eu pour conséquence que près de 200 000 personnes ont arpenté le site de l'hippodrome.

La série NASCAR Canadian Tire reste la plus grande attraction de cette fin de semaine. Et pas seulement auprès du public. «Les équipes et les pilotes ont vraiment adopté cette série-là», estime M. Fugère. Au point où la course de cette année avait une saveur très locale.

«Dans le peloton, il y a plus de gars de la région de la Mauricie qu'il n'y avait de Québécois au complet lors de leur premier passage ici à Trois-Rivières», a noté hier le directeur général du GP3R.

Formule 1600, CTCC, Porsche GT3, Sportsman, NASCAR ou rallycross, Trois-Rivières est un rendez-vous qui «en offre à tout le monde», il faut bien l'admettre. La programmation devrait être similaire l'an prochain.