C’est vrai que la saison 2023 de Formule 1 n’était pas exactement la plus intrigante. Ça n’a pas empêché les amateurs d’apprécier le sport et les autres batailles en piste, derrière Max Verstappen. Parce qu’une course et une saison de F1, comme dans n’importe quel autre sport, ne se résument pas à son gagnant. Regard sur cette campagne en quelques capsules…

Un nom : Max Verstappen

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Max Verstappen

Que dire de plus que tout ce qui a déjà été dit ? Dix-neuf victoires en vingt-deux courses, voilà qui relève de l’exploit, tout simplement. Max Verstappen a battu le record pour le nombre de victoires consécutives (10), son propre record du nombre de victoires en une saison, et celui du nombre de tours menés en une campagne (1000)… Entre autres, parce qu’il y en a d’autres. Avec son 54e triomphe, il a également devancé Sebastian Vettel pour prendre le troisième rang des pilotes les plus victorieux de l’histoire, derrière Lewis Hamilton (103) et Michael Schumacher (91). Attribuer l’ensemble de l’œuvre de Verstappen à sa voiture supérieure serait malhonnête. Donnons à César ce qui revient à César : le Néerlandais est dans une classe à part.

La courbe de McLaren

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Les McLaren d’Oscar Piastri et de Lando Norris

McLaren a sans doute été l’écurie la plus divertissante à suivre cette saison, surtout depuis le mois d’août. Prenons Lando Norris : aux huit premières courses de la saison, il avait terminé au 17e rang à quatre reprises. En Grande-Bretagne, il a réussi son premier podium de la saison, une 2e place. Il a répété cette performance cinq fois dans le reste de la saison et n’a plus jamais fini plus loin que la 8e place. Son coéquipier, la jeune recrue Oscar Piastri, a réussi son premier podium au Qatar, en octobre. McLaren, dont la saison peut être résumée en une impressionnante courbe montante, a réussi à rattraper, puis à dépasser Aston Martin pour le 4e rang du classement des constructeurs.

42 ans et tout son talent

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Fernando Alonso

En 2021 et en 2022, Aston Martin a terminé la saison au 7e rang des constructeurs avec, respectivement, 77 et 55 points. Voilà qu’elle conclut la saison en 5e place avec… 280 points. Pour ça, elle peut remercier Fernando Alonso et ses huit podiums. L’écurie émeraude peut se féliciter d’avoir offert un contrat à l’Espagnol, qui sera de retour en 2024. À 42 ans, Alonso a connu une campagne remarquable, qui s’est terminée avec une 4e place au championnat des pilotes, son meilleur résultat des 10 dernières années. « Si tu m’avais dit avant ce week-end que je finirais 4e chez les pilotes, je ne t’aurais pas cru, alors c’est un vrai cadeau, a-t-il dit après le dernier Grand Prix, à Abou Dhabi. […] Je pense que j’ai retiré tout ce que je pouvais de la voiture toute la saison. »

Et de deux saisons sans victoire pour Lewis Hamilton

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Lewis Hamilton

Lewis Hamilton doit commencer à s’ennuyer de faire gicler du champagne du haut de la première marche du podium. L’année dernière, c’était la première fois de sa carrière que le Britannique passait une saison sans remporter de Grand Prix. Cette séquence continue cette année. Le septuple champion du monde a fini au 3e rang des pilotes, derrière les deux Red Bull, mais il n’était néanmoins pas satisfait de la voiture qu’il avait entre les mains. Dans une entrevue avec Sky Sports, il a indiqué qu’il ne retirait pas grand-chose de cette saison. « Le fait que j’ai survécu à la saison, c’est pas mal [tout ce que je retire] », a-t-il résumé. Le travail d’améliorer la voiture pour la prochaine saison, a-t-il ajouté, revient maintenant à l’équipe Mercedes. « Elle sait ce qu’elle a à faire », a-t-il lâché.

Les hauts et les bas de Lance Stroll

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Lance Stroll

La saison 2023 de Lance Stroll a été… compliquée. Le pilote d’Aston Martin avait bien commencé en finissant 6e à Bahreïn, après s’être remis in extremis d’une opération et de multiples fractures à une main. Deux courses plus tard, en Australie, il réussissait son meilleur résultat depuis 2020 : une 4e place. Depuis, c’est allé en dégringolant pour le Québécois, qui n’arrivait tout simplement pas à suivre le rythme de son coéquipier, l’expérimenté Fernando Alonso. Éliminé en Q1 au Qatar, Stroll a été filmé en train de pousser son entraîneur dans le garage. Il a dû s’excuser à la FIA pour ses gestes. Le fils du milliardaire Lawrence Stroll a eu une saison en dents de scie, saupoudrée de quelques actions douteuses, mais a trouvé le moyen de finir sur une bonne note avec une 5e place au Brésil et à Las Vegas… Stroll sera de retour la saison prochaine, toujours avec Alonso comme coéquipier.

Encore du travail pour Ferrari

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Les Ferrari de Charles Leclerc et de Carlos Sainz fils

Ferrari a encore du travail devant elle pour que sa voiture tienne tête aux Red Bull. Il demeure que Carlos Sainz fils est le seul pilote hors-Red Bull à avoir remporté un Grand Prix cette saison. L’autre représentant de la Scuderia, Charles Leclerc, a réussi trois podiums aux quatre derniers derbys. Même si l’écurie italienne n’a pu battre Mercedes pour la deuxième place au classement des constructeurs, elle a des points positifs à célébrer cette saison. Évidemment, toutefois, la tâche sera grande pour arriver à faire compétition à Red Bull. « Nous savions que la saison allait être difficile, car nous manquions de rythme par rapport à ce que nous souhaitions, mais l’équipe a fait un travail incroyable jusqu’à la dernière course », a noté Leclerc après la course à Abou Dhabi.