Le Québécois Mikaël Grenier s’était donné deux objectifs en 2016 : faire des courses d’endurance et piloter en série DTM. Il est finalement parvenu à entrer dans ce prestigieux circuit par la grande porte, grâce au soutien de Mercedes.

Le pilote de 29 ans a encore de la difficulté à le réaliser. Pouvoir courir en DTM est une occasion en or pour lui.

Le circuit DTM est prestigieux en Europe, surtout en Allemagne. Les courses sont parfois télédiffusées par 200 réseaux de télévision dans plus de 175 pays. Certains week-ends, elles attirent plus de 100 000 spectateurs. Une portée immense, mais surtout un calibre de taille dont Grenier rêvait depuis longtemps.

« Je suis super content, surtout que c’est un championnat que je suis depuis toujours, surtout lorsque Bruno Spengler y était », a-t-il expliqué.

Grenier deviendra seulement le deuxième Québécois à obtenir un volant régulier en DTM, après Bruno Spengler, qui a coursé pendant 10 saisons.

Le pilote arrive aussi dans un bon moment, parce que ce sera l’une des années où la DTM comptera le plus de voitures en piste dans son histoire. La compétition sera donc plus féroce, mais la visibilité sera aussi plus importante.

C’est en 1999 qu’il a commencé le karting et il a rapidement connu du succès. Dans les années qui ont suivi, sa progression n’est pas passée inaperçue. Même s’il a remporté de nombreux honneurs dans différents circuits, Grenier a toujours eu envie de repousser ses limites. Ce n’était jamais assez. C’est pourquoi en 2016, lorsqu’il coursait en formule GT, il avait la DTM en ligne de mire.

Un circuit au cachet unique

La particularité de ce circuit et ce qui le rend aussi populaire, selon Grenier, c’est qu’il s’agit d’un championnat soutenu directement par les manufacturiers automobiles. Alors, dans son cas, il est entièrement appuyé par Mercedes, qui n’a plus besoin de présentation. Il s’agit pour lui d’un énorme cadeau.

Le Québécois a déjà fait quelques courses dans le passé, mais le fait que le constructeur lui ait accordé cette confiance est une belle tape dans le dos.

Avoir le soutien d’un manufacturier comme Mercedes en DTM est un peu le rêve ou l’objectif de n’importe quel pilote automobile. Surtout que Mercedes a un long historique en DTM, donc c’est aussi un championnat important pour eux.

Mikaël Grenier

Ce championnat d’origine allemande est immensément populaire en Europe. Les amateurs sont reconnus pour être aussi intenses qu’impliqués dans les différents évènements du circuit. C’est pratiquement un monde à part. Lorsque le circuit débarque dans une ville, il accapare toute l’attention. C’est d’ailleurs de ça que Grenier devra se méfier. L’attention médiatique et publicitaire sera beaucoup plus importante que dans les compétitions auxquelles il a pris part auparavant au cours de sa carrière. C’est pourquoi il souligne que la plus grande adaptation ne sera pas nécessairement la voiture ou la manière de piloter, mais plutôt l’enrobage et l’implication que demande un circuit pareil.

Sur le plan purement sportif, son arrivée dans un circuit d’une telle envergure n’effraie pas le pilote de Stoneham. Il a beaucoup d’expérience derrière la cravate et il espère en tirer profit et être à l’aise le plus rapidement possible. Néanmoins, il a hâte d’être sur la ligne de départ de sa première course, au Portugal, le 29 avril prochain.

« J’ai hâte que la glace soit brisée et de voir l’agressivité des autres pilotes dans les départs, de voir un peu comment les courses se déroulent, même si j’ai déjà une bonne idée de comment ça va se passer. »

Adaptation requise

Selon lui, il devra aussi s’adapter à la manière de gérer ses courses, surtout dans les évènements de fins de semaine, où le niveau de concentration doit être le plus élevé possible.

« Ce sont des courses de sprint et non d’endurance, donc le pilotage doit être un peu plus agressif. En DTM, les qualifications sont aussi très importantes puisque les courses durent une heure avec un arrêt aux puits. Alors le format va demander plus d’adaptation que la voiture », a-t-il expliqué.

Ce nouveau défi est hautement stimulant pour Mikaël Grenier. Après un arrêt de quelques jours seulement au Québec, dans la tempête, il est déjà de retour sur la route, entre l’Europe et les États-Unis, prêt à prendre le départ de ce défi tant attendu.