(Paris) La Formule 1 a annoncé jeudi avoir reporté trois autres courses, dont le Grand Prix de Monaco, à cause de la pandémie de la COVID-19. Toutefois, quelques heures plus tard, l’Automobile Club de Monaco, qui est responsable de l’organisation de la course monégasque, a carrément annoncé son annulation.

Ce sera la première fois depuis 1954 que le Grand Prix de Monaco ne sera pas présenté dans la Principauté. Pour leur part, les Grands Prix des Pays-Bas et d’Espagne, qui devaient être présentés en mai, ont été reportés par la Fédération internationale de l’automobile (FIA).

On ignore à quel moment la première course de la saison aura lieu. Pour l’instant, elle commencerait le 7 juin au Grand Prix d’Azerbaïdjan, et serait suivi une semaine plus tard du Grand Prix du Canada. Le grand Prix de France doit suivre le 28 juin, puis celui d’Autriche, le 5 juillet.

Le chef de la direction de la Formule 1, Chase Carey, a déclaré que tous devraient faire preuve « d’une grande flexibilité pour accommoder un calendrier retravaillé une fois la pandémie de COVID-19 enrayée », a-t-il déclaré, ajoutant que la F1 et la FIA travaillent à refaire ce calendrier de concert avec les écuries.

« Ça nous donnera la flexibilité nécessaire pour nous entendre sur des échéanciers révisés qui affecteront les promoteurs et d’être prêts à reprendre les activités au bon moment, a expliqué Carey dans un communiqué mis en ligne sur le site de la F1. Nous travaillons de concert pour reprendre les événements dès 2020 une fois que la situation mondiale le permettra. »

Prudence à Montréal

Interrogée à connaître l’impact des dernières décisions sur le déroulement de la course sur l’île Notre-Dame, la porte-parole du Grand Prix du Canada s’est limitée à dire à La Presse canadienne « nous allons attendre avant de nous prononcer ».

Les sept premières épreuves du calendrier 2020 ont donc été remises, et les dirigeants ont mentionné qu’ils ne lanceront le championnat que « lorsque ce sera sécuritaire de le faire ».

À propos de la plus récente vague de reports, la F1 et la FIA ont indiqué qu’elles avaient pris ces décisions « de manière à assurer la santé et la sécurité du personnel qui voyage, des participants au championnat et des amateurs de course, qui demeurent notre priorité ».

La saison devait se mettre en branle avec le Grand Prix d’Australie à Melbourne, mais il a été annulé quelques heures seulement avant les premiers coups de roue vendredi dernier. Le Grand Prix du Bahreïn, qui devait se dérouler à compter de vendredi à huis clos, et le Grand Prix du Vietnam, prévu le 5 avril, avaient ensuite été reportés. Pour sa part, le Grand Prix de Chine, qui devait se dérouler à Shanghai le 19 avril, avait été annulé en février.

Le Grand Prix des Pays-Bas devait être présenté le 3 mai sur le circuit de Zandvoort, en banlieue d’Amsterdam. Le Grand Prix d’Espagne devait suivre le 10 mai, suivi du légendaire Grand Prix de Monaco, le 24.

Mercredi, la traditionnelle pause estivale prévue au calendrier avait été déplacée du mois d’août aux mois de mars et avril, et prolongée de 14 à 21 jours, afin de donner du temps à la F1. Les équipes pourront déterminer leur période de 21 jours pour interrompre leurs activités. Cette pause offrira plus de temps aux organisateurs pour modifier le calendrier 2020.

La saison de F1 doit culminer le 29 novembre au Grand Prix d’Abou Dabi, mais elle pourrait être prolongée afin de réintroduire des courses qui ont été reportées. Au total, huit courses comptant 12 voitures doivent être complétées afin que le championnat soit valide, a indiqué la FIA.

L’adoption des nouveaux règlements techniques est reportée

La F1, la FIA et les 10 équipes inscrites au championnat ont toutes accepté de repousser l’adoption des nouveaux règlements techniques d’un an, à 2022.

Les principaux acteurs ont participé à une conférence téléphonique jeudi afin de discuter de la pandémie de la COVID-19 et de son impact sur le sport.

Ils ont décidé que le meilleur geste à poser était de reporter l’adoption des nouveaux règlements techniques en 2022, ce qui signifie que les règlements de 2020 seront aussi en vigueur pour 2021.

L’objectif de la manœuvre consiste à limiter l’impact financier pour les équipes, au moment où leurs revenus pourraient être en baisse à cause du calendrier écourté cette saison.

« En raison de la volatilité du marché financier actuel, nous avons accepté, de concert avec les équipes, d’utiliser les châssis de 2020 pour 2021, et nous étudions la possibilité d’imposer un moratoire sur le développement d’autres pièces, au moment jugé opportun », pouvait-on lire dans le communiqué de la FIA.

« L’adoption et l’application des nouveaux règlements financiers iront de l’avant comme prévu en 2021, et les discussions se poursuivent entre la FIA, la F1 et les équipes afin d’identifier d’autres façons de réduire les coûts d’opération », a-t-on ajouté.

Calendrier actualisé du Championnat du monde de Formule 1 en 2020

ANNULÉ 15 mars : Australie (Albert Park, Melbourne)

REPORTÉ 22 mars : Bahreïn (circuit de Sakhir, Manama)

REPORTÉ 5 avril : Vietnam (circuit de Hanoï)

REPORTÉ 19 avril Chine (circuit de Shanghai)

REPORTÉ 3 mai : Pays-Bas (circuit de Zandvoort)

REPORTÉ 10 mai : Espagne (circuit de Barcelone-Catalogne, Montmelo)

ANNULÉ 24 mai : Monaco

-7 juin : Azerbaïdjan (circuit de Bakou)

-14 juin : Canada (circuit Gilles-Villeneuve, Montréal)

-28 juin : France (circuit Paul-Ricard, Le Castellet)

-5 juillet : Autriche (Red Bull Ring, Spielberg)

-19 juillet : Grande-Bretagne (circuit de Silverstone)

-2 août : Hongrie (Hungaroring, Budapest)

-30 août : Belgique (circuit de Spa-Francorchamps)

-6 septembre : Italie (Autodrome de Monza)

-20 septembre : Singapour (circuit de Marina Bay)

-27 septembre : Russie (Autodrome de Sotchi)

-11 octobre : Japon (circuit de Suzuka)

-25 octobre : États-Unis (circuit des Amériques, Austin)

-1er novembre : Mexique (circuit des Frères Rodriguez, Mexico)

-15 novembre : Brésil (circuit d’Interlagos, Sao Paulo)

-29 novembre : Abou Dabi (circuit de Yas Marina)

NDLR : la trêve estivale, prévue en août et pendant laquelle les écuries n’ont pas le droit de travailler, a été avancée aux mois de mars et avril, ce qui doit permettre de reporter certaines courses entre les GP de Hongrie (2 août) et de Belgique

– Avec La Presse canadienne l’Agence France-Presse