Le Français Sébastien Bourdais (Peugeot 908 HDi-FAP) était provisoirement en pole position pour la 78e édition des 24 Heures du Mans, après avoir signé le meilleur temps de la 1re séance d'essais qualificatifs (3:19.711), mercredi soir sur le circuit de la Sarthe.

«Ça veut dire quelque chose, mais si demain il fait sec, tout sera à refaire. Il ne faut pas s'emballer, mais ça fait toujours plaisir de finir une séance devant, surtout ici, parce que c'est chez moi», a dit Bourdais, natif du Mans, après avoir été chaleureusement félicité par toute son équipe.

 

Sur une piste intégralement sèche, au volant de la 908 N.3, Bourdais a signé son chrono record peu après 23h30, alors que la pole provisoire était, depuis le début de cette séance à 22h00, dans les gants de Nicolas Lapierre, l'un des trois pilotes de la 908 louée à l'écurie Oreca.

 

«J'ai fait un tour propre, sans trafic, mais j'ai quand même perdu un gros paquet de dixièmes à l'entrée des virages Porsche», a ajouté Bourdais, qui fait équipe cette année avec son compatriote Simon Pagenaud et le Portugais Pedro Lamy. Les trois hommes ont remporté début mai les 1.000 Km de Spa-Francorchamps, 2e manche des Le Mans Séries.

 

«Cette pole est totalement provisoire, on est mercredi soir, la course est samedi, je suis un peu surpris de cet engouement, même si on a quatre Peugeot en tête», a dit Olivier Quesnel, le patron de Peugeot Sport, à l'arrière du stand. «C'est comme si en rallye, le samedi soir, on se précipitait pour dire: tu as gagné!»

 

La N.3 de Bourdais-Pagenaud-Lamy a finalement devancé la 908 N.1 de l'Autrichien Alexander Wurz et de l'Espagnol Marc Gené (3:20.317), soit deux des trois vainqueurs de 2009, rejoints cette année par le Britannique Anthony Davidson, et la N.2 des Français Stéphane Sarrazin, Franck Montagny et Nicolas Minassian (3:20.325).

 

A titre de comparaison, en 2009, Sarrazin avait mis trois secondes de plus pour signer la pole position en 3:22.888. Un peu plus tôt dans la journée, lors de la seule et unique séance d'essais libres, sur une piste sale, avec des pneus durs, l'écart était encore plus conséquent: 10 secondes de mieux, pour la 908 de Montagny, que la meilleure Audi R15 l'an dernier aux essais libres.