Le Britannique Allan McNish et l'Italien Dindo Capello (Audi R15 TDI) ont remporté les 8 Heures du Castellet, première manche du championnat d'endurance Le Mans Séries (LMS), en profitant au mieux d'un problème de cric ayant retardé la Peugeot 908 HDi-FAP de l'écurie Oreca.

«Avec Audi, on a pris l'habitude de gagner la première course d'une nouvelle voiture. On l'a déjà fait avec la R8, la R10, la R15 et maintenant c'est au tour de la R15 Plus», a réagi McNish, double vainqueur des 24 Heures du Mans (1998, 2008).

 

Profondément modifiée depuis l'an dernier pour correspondre au nouveau règlement des 24 Heures, la R15 victorieuse a fait quasiment toute la course en tête, tournant comme un coucou allemand et terminant avec cinq tours d'avance sur deux coupés Lola à moteur essence.

 

Le podium a été complété par la Lola de Primat-Fernandez-Mücke, équipée d'un moteur Aston Martin, qui a mené la course pendant les deux premiers tours, et l'autre Lola de Boullion-Bellichi-Smith, propulsée par un moteur Judd portant désormais, comme l'écurie Rebellion, le nom d'une marque de montres suisses.

 

Les deux voitures de l'écurie française Oreca, qui jouaient à domicile, ont fini au pied du podium, la 908 diesel de Panis-Lapierre-Sarrazin à la 4e place, suivie dans le même tour par le proto Oreca-AIM à moteur essence du trio Ayari-André-Duval.

 

Partie en pole position, la 908 de Sarrazin a été doublée dès le premier tour par la Lola-Aston Martin de Mücke et l'Audi de McNish, puis le pilote officiel Peugeot Sport, prêté à Oreca pour l'occasion, a pris la 2e place à Mücke et stabilisé son retard sur l'Audi à une dizaine de secondes son retard.

 

Peu avant midi, alors qu'elle venait de boucler son 30e tour, la 908 louée à Peugeot Sport est rentrée aux puits pour changer de pneus... mais le cric pneumatique n'a pas fonctionné. Il a alors fallu rentrer la voiture dans son stand et démonter la boîte de vitesses pour réparer. Elle est repartie à la 35e place, à 10 tours des leaders, en ayant perdu 18 minutes.

 

Sept heures plus tard, les pilotes Audi montaient sur la plus haute marche du podium mais Sarrazin se consolait en faisant un peu de calcul: «J'ai fait la moyenne et si on n'avait pas eu ce problème, on aurait été tout près de l'Audi». Un avis partagé par McNish, très heureux de cette longue séance d'essais en conditions de course.

 

Bien plus loin au classement, aux alentours de la 20e place, Jean Alesi et Giancarlo Fisichella, bien aidés par Toni Vilander, ont hissé leur Ferrari F430 à la 3e place du GT2, une catégorie aussi relevée qu'animée, derrière deux Porsche intouchables.

 

«C'était long, compliqué, difficile, mais je me suis bien amusé», a dit Alesi, 21 ans après ses débuts en F1 sur ce même circuit Paul Ricard. Ravi mais épuisé, comme Nigel Mansell, le champion du monde de F1 en 1992, modeste 14e d'une course disputée en famille, avec ses fils Greg et Leo.