Luguentz Dort se baladait dans les paddocks du circuit Gilles-Villeneuve, dimanche dernier, dans les heures précédant la course du Grand Prix du Canada.

Le Québécois, qui évolue avec le Thunder d’Oklahoma City, assistait à l’évènement en tant que représentant de NBA Canada. Tout comme Pascal Siakam, des Raptors de Toronto, qui a d’ailleurs procédé à un échange d’uniformes avec celui qui a ensuite remporté la course, le pilote néerlandais de Red Bull Max Verstappen.

« Je regarde le show [Drive to Survive, sur Netflix], je commence à entrer dans la Formule 1. Je suis fan de la personnalité de quelques pilotes ici », a expliqué Dort à La Presse lors d’une conversation devant le paddock de l’écurie Aston Martin.

Conversation qui, rapidement, a dévié vers le basketball. D’abord vers l’Alliance de Montréal ; la nouvelle équipe professionnelle de la Ligue élite canadienne de basketball (LECB) qui a déjà disputé huit matchs cette saison. Dort a assisté aux deux premières rencontres à domicile, sur les lignes de côté à l’Auditorium de Verdun.

« C’est vraiment bien ! a-t-il lancé à ce sujet. Il y a tellement de fans de basket ici maintenant. Le basket grandit tellement à Montréal. C’est vraiment le fun d’avoir une équipe que les fans de basket peuvent aller voir. C’est un niveau quand même bon aussi. Ce sont des professionnels. J’ai aimé la façon dont ils ont commencé.

« Je n’ai pas trop suivi les autres matchs parce que je voyage beaucoup, mais j’ai beaucoup d’amis qui jouent dans l’équipe en ce moment et je suis vraiment fier d’eux », a-t-il ajouté.

Ces amis, ce sont Nathan Cayo, James Jean-Marie, Kemy Ossé et Samuel Chaput, entre autres. Autrement dit, les Québécois. « J’ai grandi avec plusieurs de ces gars-là et je suis fier de les voir représenter Montréal aujourd’hui », a indiqué l’athlète de 23 ans.

Photo CATHERINE LEFEBVRE, archives collaboration spéciale

Nathan Cayo

Selon le basketteur professionnel, la présence de l’Alliance permettra au basketball de « grandir » à Montréal. « Il y a des joueurs de partout qui viennent ici. Les jeunes peuvent voir le niveau, ce qu’il faut faire pour arriver là », soutient-il.

« Même si ce n’est pas le meilleur niveau, tu vois quand même c’est comment de jouer professionnel. C’est vraiment bon pour les jeunes. »

« Ma meilleure saison »

Dort, qui est l’un des trois Québécois à évoluer dans la meilleure ligue de basketball au monde, disputait cette année sa troisième saison avec le Thunder. Il présentait une fiche de 17,2 points, 4,2 rebonds et 1,7 passe décisive par match en 51 duels jusqu’à ce qu’une blessure à l’épaule gauche mette fin à sa saison en février.

« C’est sûr que c’est ma troisième année, je suis encore jeune, mais c’était ma meilleure saison jusqu’à maintenant, a-t-il évoqué. On va voir comment ça va se dérouler, mais j’ai hâte pour la prochaine. »

Celui qui a grandi à Montréal-Nord est passé sous le bistouri en mars, à Los Angeles, et sa réadaptation se passe bien jusqu’à maintenant. Il a d’ailleurs repris l’entraînement, mais sans contact.

« Dans quelques semaines, je vais être prêt à recommencer avec contact. Je vais manquer la première session d’Équipe Canada, mais je devrais être là pour la deuxième. »

Jamais repêché dans la NBA, Dort a signé un contrat à deux volets à Oklahoma City dans les heures qui ont suivi le repêchage de 2019. Il s’est taillé une place dans la formation de départ au cours de la saison et ne l’a plus quittée depuis. Il est devenu un des piliers de l’équipe.

Quand on lui demande s’il est satisfait de son développement jusqu’à maintenant, l’athlète y va d’une affirmation simple : « Je grandis dans la NBA en ce moment. À chaque année, je m’améliore. »

On n’aurait pu mieux dire.