Sans aucun doute la défaite de 11-1 du Canadien contre les Red Wings de Detroit, en décembre 1995. J’y étais, j’ai vu Patrick Roy lever les bras dans les airs après un arrêt alors que la foule (ingrate) applaudissait et aller parler à Ronald Corey derrière le banc. Ce n’est que le lendemain matin en lisant La Presse que j’ai compris ce qui s’était dit.
Denis A.
Je suis plus un amateur de hockey que de soccer, mais pour moi, la dégelée la plus mémorable à laquelle j’ai assisté (à la télévision, bien sûr), c’est la victoire de l’Allemagne face au Brésil en demi-finale de la Coupe du monde de 2014. Le score : 7-1, au Brésil en plus, entre deux équipes qui étaient jusque-là invaincues dans le tournoi. L’équivalent au hockey serait quoi, 16-2 ? Incroyable.
Yves Bélanger
Comment oublier la raclée que Tiger Woods a donnée aux meilleurs joueurs au monde en 1997 au Tournoi des Maîtres ? Il a gagné par 12 coups, du jamais vu, ce qui était un avertissement de sa domination à venir.
Stéphane Godin
J’ai assisté à plusieurs parties de la saison 1983-1984 des Voisins de Laval et du grand Mario Lemieux. J’allais à l’époque au Collège Laval, qui était “voisin” du bon vieux centre sportif. Deux matchs me viennent en tête, d’abord un froid lundi soir de février contre Chicoutimi : 14-2 pour Laval. Beaucoup de buts… et de bagarres. Puis le dernier match de l’année contre Longueuil, alors qu’il manque 3 buts à Mario Lemieux pour égaler le record de Guy Lafleur de 130 buts en une saison. Marque finale : 16-4 pour Laval, avec en prime 6 buts pour Mario qui termine la saison avec 133 buts. Un homme parmi des gamins.
Martin Benoit
Le 2 juillet 1998, avec deux collègues de travail, je voyage à Boston pour assister au match entre les Expos et les Red Sox. Le moment est digne d’intérêt : Pedro Martinez affronte Carl Pavano. Pedro a quitté Montréal quelques mois auparavant et il affronte l’espoir contre qui il a été échangé. L’histoire : 2-0 après une manche, 4-0 après deux, 10-0 après cinq, 14-0 après six. Nous n’avons pas vu le dernier retrait. Pointage final : Red Sox 15, Expos 0, avec 20 coups sûrs contre 3. Mais ce ne fut pas une journée totalement perdue, j’ai réussi à soutirer quelques rires des partisans des Red Sox en hurlant “Brad Fullmer is the best player in the world !” après qu’il eut brisé le match parfait de Pedro, avec un maigre simple en cinquième manche.
Simon Plourde
Quand j’étais jeune et que les Capitals de Washington étaient la pire équipe d’expansion de l’histoire, personne ne voulait aller les voir, alors mon père nous avait donné à mon ami et moi deux billets dont quelqu’un s’était débarrassé. En chemin, dans la voiture, je fais une prédiction un peu frivole : le Canadien va l’emporter 10-0 et Guy Lafleur obtiendra un tour du chapeau. C’était le samedi 4 janvier 1975. Le Canadien l’a emporté 10-0 et Guy a non seulement réussi un tour du chapeau, mais il a aussi obtenu trois passes. J’aurais dû parier toute ma fortune sur ma double prédiction.
Jean-Patrice Martel
À 13 ans, j’ai eu la permission d’aller seul au Forum un soir de semaine pour voir la diffusion sur écran géant du combat de boxe entre mon héros Smoking Joe Frazier qui défendait son titre contre un certain George Foreman. J’étais tellement sûr de la victoire de mon favori, mais Frazier s’est fait mettre au tapis six fois en deux rounds. Il s’est fait littéralement soulever par un crochet de droite de Foreman. J’en pleurais en retournant chez moi en métro, un souvenir inoubliable à n’en point douter !
Yves Lachance
Le 2 décembre 2017, en arrivant au Centre Bell, je me souviens d’avoir dit à ma sœur : “Ou ce sera chaudement disputé, ou les Red Wings vont en manger une maudite.” Il faut dire que les Wings traversaient une vilaine séquence et le Canadien les avait sèchement battus 6-3 deux jours plus tôt à Detroit. Résultat : les Red Wings en ont vraiment mangé une maudite, un score de 10-1 en faveur du Tricolore, avec un tour du chapeau de Paul Byron en prime. Bien sûr, c’est une dégelée dont je ne me suis pas plaint, mais si j’avais été partisan des Wings, j’aurais été embarrassé. Au moins, La Cage aux Sports aura donné 16 ailes cette fois-là !
Mathieu Lefebvre
Le 2 septembre 1972, le petit adolescent que j’étais avait gagné des billets à la loterie pour le premier match de la Série du siècle contre les Soviétiques. Assis dans la 15e rangée derrière le filet de Vladislav Tretiak, près d’une de mes idoles, Henri Richard, j’ai vécu la débâcle d’Équipe Canada. Une défaite de 7-3 qui nous a tous ramenés sur terre à propos de notre domination au hockey.
Rene Cloutier