Tour de France « Dire que quelqu’un triche, c’est la voie facile », affirme Hugo Houle

Ce n’est pas une surprise, le Tour de France de Jonas Vingegaard fait renaître les soupçons de dopage.

Même dimanche, avant ses deux chevauchées fantastiques, le Danois de 26 ans avait dû jurer de sa probité, estimant sain que des questions lui soient posées sur le sujet, « sinon cela se reproduira » dans le cyclisme professionnel.

Après sa quatrième place mercredi à Courchevel, le maillot jaune a de nouveau été interrogé en conférence de presse. Il a offert cette réponse forte, publiée par l’AFP :

« Je comprends que c’est difficile de faire confiance au cyclisme avec ce qui est arrivé dans le passé. Mais je peux vous le dire la main sur le cœur : je ne prends rien et je ne prendrais rien que je ne donnerais pas à ma fille. »

Faute d’éléments tangibles, l’ex-cycliste Antoine Duchesne réserve son jugement.

« Je préfère ne pas m’avancer sur ces sujets », a d’abord prévenu l’ex-membre de Groupama-FDJ, qui a disputé son deuxième Tour de France l’an dernier. « Je n’aime pas qu’on parle de ça. Je crois que [Vingegaard] est un très grand coureur, extrêmement sérieux. Jusqu’à preuve du contraire, on ne peut rien insinuer. »

De son côté, Hugo Houle ne s’offusque pas que la question du dopage revienne sur le tapis. « C’est toujours la même question : qu’est-ce qui est une performance humainement possible ? », a d’abord posé le Québécois d’Israel-Premier Tech après sa 43^e place à Courchevel.

Le vainqueur d’étape l’été dernier refuse de tomber dans la suspicion.

« Dire que quelqu’un triche, c’est la voie facile pour se trouver une excuse de ne pas être au même niveau. Mais c’est sûr que ça amène des questionnements, à savoir pourquoi il est aussi fort. Peut-être Jumbo a-t-il des raisons pour l’expliquer. [L’équipe est] à la pointe au niveau de la nutrition, du matériel. Personnellement, je n’ai pas de raisons pour expliquer pourquoi il est aussi fort. »