(Lausanne) Le Comité international olympique envisage une réintégration progressive des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions sportives internationales, qui pourrait commencer par des épreuves accueillies en Asie, a-t-il annoncé vendredi sans fixer d’échéance.

Il ne s’agit pour l’heure que de pistes débattues lors du 11e « Sommet olympique », qui réunissait dans la matinée à Lausanne l’organisation olympique et des représentants des fédérations internationales, athlètes et comités olympiques nationaux et continentaux.

Mais alors que le CIO voulait mercredi « explorer des moyens » de ramener dans le giron du sport mondial les Russes et Biélorusses, bannis depuis l’invasion russe de l’Ukraine, le Comité olympique d’Asie (OCA) a franchi un pas supplémentaire en offrant vendredi de « faciliter leur participation » aux compétitions organisées en Asie « sous son autorité », selon la déclaration finale du Sommet olympique.

Depuis fin février, l’instance olympique martèle que la mise au ban des athlètes n’est pas une « sanction », puisqu’ils ne portent aucune responsabilité directe dans l’invasion, mais une « mesure de protection » des compétitions et de leur propre sécurité, prise « le cœur lourd » et contraire à ses valeurs d’universalité du sport.

Or, selon l’OCA, « sur le continent asiatique », où le conflit en Ukraine mobilise beaucoup moins gouvernements et opinion publique qu’en Europe, « les raisons pour ces mesures de protection n’existent plus ».

Le CIO n’a pour l’instant rien décidé, sinon de soumettre cette initiative aux prochaines consultations avec ses membres et les représentants des athlètes, des fédérations internationales et des comités nationaux olympiques.

Mais lors du même Sommet olympique, des représentants des fédérations internationales ont « salué » la proposition de l’OCA et estimé qu’il ne « devrait plus y avoir une même solution pour tous » concernant la participation des sportifs russes et biélorusses. Si cette piste devait être suivie par le CIO, il reviendrait à « chaque fédération internationale d’évaluer soigneusement si, pour son sport, les raisons de ces mesures protectrices existent toujours ».

À un an et demi des JO-2024 de Paris, le monde olympique sait le temps déjà compté pour les athlètes russes et biélorusses, alors que les qualifications suivent des calendriers et modalités différentes dans chaque discipline.

En revanche, les participants au Sommet olympique ont réaffirmé le maintien des « sanctions » prises contre les autorités russes et biélorusses pour avoir violé la Trêve olympique : aucune compétition internationale sur leur sol, ni hymne ou drapeau de leurs représentants, jusqu’à nouvel ordre.