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Qu’en est-il du Corsi ?

J’ai toujours été sceptique face à l’indicateur Corsi, qui indique le temps de possession de rondelle d’une équipe durant un match. Basé sur le nombre de lancers cadrés, non cadrés et bloqués, représente-t-il vraiment, à votre avis, le temps réel de possession de rondelle ?

François Racine

Réponse de Guillaume Lefrançois :

Commençons par une nuance : l’indice Corsi établit la possession de la rondelle en termes de ratio, et non pas en temps. Si une équipe obtient 58 tentatives de tir, comparativement à 42 pour l’adversaire, on estimera que cette équipe a contrôlé la rondelle 58 % du temps (car elle a généré 58 des 100 tentatives de tir du match).

C’est effectivement une mesure imparfaite et je n’ai pas de souvenir récent d’un entraîneur qui ait évoqué cet outil. Rappelons qu’à la base, c’était une idée de Jim Corsi, entraîneur des gardiens, qui compilait ces données pour mieux évaluer la charge de travail de ses gardiens.

Un commentaire souvent entendu entre les branches, qui sert à discréditer le Corsi : certains joueurs prendront volontairement des tirs de loin – par exemple, avant de rentrer au banc – pour gonfler artificiellement leur Corsi (car l’indice se décline aussi individuellement pour chaque joueur). Les diffuseurs des matchs ont maintenant deux outils pour mesurer le temps réel de possession. La LNH leur fournit des données, notamment grâce aux capteurs présents dans les rondelles et sur les joueurs. Et la firme Sportlogiq offre également le service aux diffuseurs qui ont une entente avec eux, comme RDS et TVA Sports.

L’État ou la ville ?

PHOTO VINCENT CARCHIETTA, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Les Devils du New Jersey (et non d’East Rutherford...) célébrant un but de leur équipe

Pourquoi utilise-t-on le nom de l’État américain où ils se trouvent pour désigner l’Avalanche (du Colorado), les Panthers (de la Floride) ou les Devils (du New Jersey), alors que nous n’avons jamais été tentés de parler des Bruins du Massachusetts, des Blues du Missouri ou... des Canadiens du Québec ?

René St-Germain

Réponse d’Alexandre Pratt :

C’est tout simplement pour des raisons de marketing. Les propriétaires originaux de ces équipes souhaitaient que le plus grand nombre de partisans dans leur région se sentent concernés par les succès de leurs formations. Il est vrai que les Devils d’East Rutherford, ça aurait sonné moins inclusif. Notez qu’il est possible de rentrer le dentifrice dans le tube même s’il est sorti. Au baseball, les Marlins de la Floride ont modifié leur nom pour devenir les Marlins de Miami.

Mondiale, vraiment ?

PHOTO JEROME MIRON, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Les Astros de Houston célèbrent leur victoire contre les Phillies de Philadelphie le 5 novembre dernier, qui leur a permis de remporter la Série mondiale.

Pourquoi la finale du baseball majeur s’appelle-t-elle la Série mondiale, alors que toutes les équipes sont basées en Amérique du Nord, et qu’elles compétitionnent seulement entre elles ?

Steven Adams

Réponse d’Alexandre Pratt :

Vous n’êtes pas le premier à nous poser la question. Comme l’a expliqué mon collègue Simon Drouin, en mars dernier, il existe plusieurs théories, toutes liées au marketing. Remettez-vous dans le contexte du début du XXe siècle. Les promoteurs sportifs avaient le superlatif facile. Surtout aux États-Unis, une puissance mondiale dans tous les domaines. Chaque champion était soit « le plus grand », « le plus gros » ou « le plus fort ». Lorsque deux champions s’affrontaient, comme à la Série mondiale, il fallait trouver des mots à la hauteur de la situation ! Notez d’ailleurs que dans les années 1910, La Presse décrivait parfois la finale de la Coupe Stanley comme « les séries mondiales » du hockey.

Comprendre les classements de tennis

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Pablo Carreño Busta à Montréal en août dernier

Pouvez-vous expliquer comment fonctionne le système de points dans le classement des joueurs de l’ATP ?

Francine Corbeil

Réponse de Nicholas Richard :

Le classement est organisé en fonction de la défense des points. Dans un tournoi, chaque victoire donne des points. L’idée est de ne jamais faire pire que la saison précédente pour protéger les points accumulés. Par exemple, un joueur qui remporte le Masters 1000 de Montréal fait 1000 points. Cependant, son classement sera en jeu lors de son prochain passage au Canada. Pablo Carreño Busta a remporté 1000 points de classement en triomphant l’été dernier à Montréal. Donc, l’année prochaine, s’il ne gagne pas le tournoi, il perdra des points ; s’il perd en finale, par exemple, il fera 600 points, donc on lui retirera 400 points de classement. C’est pour cette raison qu’Eugenie Bouchard a glissé au classement après son année exceptionnelle en 2014, car elle n’a pas été en mesure de défendre ses points acquis. Au contraire, Leylah Fernandez a connu une ascension fulgurante au classement en 2021 parce qu’elle n’avait jamais réussi aussi bien, donc elle n’avait presque aucun point à défendre.

Pourquoi pas un trophée Guy-Lafleur ?

PHOTO SAM NAVARRO, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Connor McDavid, des Oilers d’Edmonton

Pouvez-vous faire une demande spéciale à la LNH ? J’aimerais qu’on instaure un nouveau trophée, le trophée Guy-Lafleur, qui serait remis au joueur le plus excitant de la ligue !

Christian Collin

Réponse de Mathias Brunet :

Afin de toucher un plus jeune public, différent, moins attaché aux vieilles traditions du hockey, je trouve votre idée très intéressante. On pourrait soumettre le tout à un vote populaire. J’imagine que McDavid, Makar, Kucherov et peut-être même Caufield auraient une longueur d’avance. Il faut s’adapter aux époques et je trouve votre suggestion très bonne sur le plan du marketing.