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Avec ou sans compensation ?

Quelle est la différence entre les joueurs autonomes avec compensation et sans compensation ?

Alice Méthot

Réponse de Simon-Olivier Lorange :

D’une manière générale, un joueur autonome désigne un joueur qui n’est plus sous contrat avec une équipe, sinon un joueur qui n’a jamais été repêché et qui n’est pas encore sous contrat. Jusqu’à ce qu’un joueur fête ses 27 ans, ou jusqu’à la fin de ses sept premières saisons complètes dans la LNH, son équipe conserve ses droits si son contrat est échu. Il est alors joueur autonome avec compensation, c’est-à-dire que n’importe quelle équipe peut lui faire une offre – dite hostile –, mais que son équipe d’appartenance possède la prérogative d’égaler l’offre. Prenez l’exemple de Jesperi Kotkaniemi, pendant l’été 2021. Les Hurricanes de la Caroline lui ont offert 6,1 millions. Après réflexion, le Tricolore a décidé de ne pas égaler l’offre, et Kotkaniemi est devenu un membre des Hurricanes. Sa nouvelle équipe a toutefois dû verser une compensation – ici un choix de premier tour et un autre de troisième tour. La compensation est établie en fonction de la valeur du contrat. À 27 ans, après sept saisons complètes ou encore si son équipe ne lui offre simplement pas de nouveau contrat, un joueur devient autonome sans compensation. Il peut donc s’entendre avec l’équipe de son choix.

L’avantage du terrain

PHOTO ERIC CANHA, USA TODAY SPORTS

Victor Wanyama, du CF Montréal, durant un match contre le Revolution de la Nouvelle-Angleterre le 17 septembre dernier

Est-ce qu’il y a un avantage autre que la foule pour une équipe qui joue à domicile au soccer (comparativement au hockey où l’équipe à domicile a le dernier changement) ? Est-ce que l’équipe qui visite doit annoncer ses partants avant l’équipe à domicile (ou les deux équipes dévoilent leur 11 en même temps) ?

Steve Barry

Réponse de Jean-François Téotonio :

En matière de règles, au soccer, il n’y a pas d’avantage à jouer à domicile ou à l’étranger. Les deux équipes dévoilent publiquement leur alignement au même moment, soit environ une heure avant le match.

Cependant, l’équipe locale connaît mieux son environnement. Les dispositions du terrain peuvent changer d’un stade à l’autre. Ou même la surface, comme le synthétique du Stade olympique. La météo, aussi, joue pour beaucoup. C’est pourquoi on parle d’altitude lorsque le CF Montréal ou l’équipe canadienne va jouer au stade Azteca de Mexico. Il peut y avoir des enjeux de chaleur et d’humidité en Floride ou en Amérique centrale. Ou de froid glacial, comme à Edmonton en novembre.

Sinon, effectivement, c’est la foule qui fait foi de tout. Il y a une réelle hostilité contre les visiteurs lorsqu’ils voyagent au sud des États-Unis. Les histoires de projectiles lancés aux joueurs, comme des pièces de monnaie ou des sacs d’urine, ont souvent été racontées. Sans compter un niveau d’intensité qui peut assourdir ou intimider les adversaires.

C’est, règle générale, plus aseptisé en Amérique du Nord. Mais certains stades sont reconnus pour leur haut niveau de décibels.

Achat et vente au soccer

PHOTO RUI VIEIRA, ASSOCIATED PRESS

Des joueurs de Manchester City’s célèbrent leur victoire contre les Wanderers de Wolverhampton le 17 septembre dernier.

Bonjour, pouvez-vous expliquer pourquoi c’est normal de voir autant d’achats/ventes dans le monde du soccer (comme Mihailovic ou Haaland, etc.) ? C’est complètement différent du hockey ou du football de la NFL...

Martin Levac

Réponse de Jean-François Téotonio :

C’est en effet un modèle complètement différent. En Amérique du Nord, on s’échange les joueurs et les choix au repêchage. Ailleurs dans le monde, on vend et on achète les joueurs contre des sommes d’argent.

C’est que contrairement aux institutions sportives canadiennes et américaines, la construction des équipes ne se base pas sur le repêchage. On développe plutôt ses propres joueurs à travers son académie. Ou bien on fait leur acquisition en concluant une transaction avec un autre club, ce qu’on appelle un transfert.

Le modèle nord-américain permet de facto plus de parité. Mais aussi, parfois, de longues années de vaches maigres et de reconstruction. L’autre encourage les clubs riches à dépenser toujours plus – et de façon décadente – pour conserver un certain niveau de domination. Ce qui ne laisse que des miettes à leurs adversaires. Mais il donne aussi lieu à la formation de grandes équipes, comme Manchester City et son Erling Haaland justement, qui jouent du soccer extraordinaire.

La troisième prise échappée

Quand exactement un frappeur peut-il courir sur une troisième prise échappée ?

PHOTO KIRBY LEE, USA TODAY SPORTS

Zac Gallen, lanceur des Diamondbacks de l’Arizona, durant un match le 22 septembre dernier

Réjean Falardeau

Réponse d’Alexandre Pratt :

Il faut que le premier but soit inoccupé (en toutes circonstances) OU que le premier but soit occupé avec deux retraits. Notez que si le frappeur ne réalise pas que le receveur a laissé échapper la balle, et qu’il ne court pas vers le premier but, il est retiré dès qu’il quitte la boîte des frappeurs.

Spécial K

Au baseball, quelle est l’origine de la lettre K pour indiquer un retrait sur des prises ?

PHOTO MATT YORK, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Scène d’un match des Diamondbacks de l’Arizona contre les Rockies du Colorado

René Godin

Réponse d’Alexandre Pratt :

C’est une bonne petite histoire. Lorsque Henry Chadwick a inventé la feuille de pointage – celle employée par les marqueurs –, il a développé des raccourcis pour chaque action. BB, par exemple, pour « base on balls » (buts sur balles). Ou encore, S pour un amorti sacrifice. Or, un retrait sur des prises, en anglais, commence aussi par la lettre S (strikeout). À l’époque, on employait plutôt le verbe (struck) que le mot. K étant la dernière lettre de l’expression, c’est elle qui est restée dans l’histoire pour désigner un retrait sur des prises.