Se pourrait-il qu’ici et là dans l’histoire du sport, le père Noël ait usurpé l’identité d’un DG et signé des contrats en son nom ? C’est l’hypothèse que nous soulevons dans ce top 10 des plus beaux cadeaux offerts par des dirigeants sportifs à des athlètes.

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PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Andrei Kostitsyn dispute la rondelle à Jeff Finger, lors d'un match entre le Canadien et les Maple Leafs au Centre Bell, en janvier 2009.

De : Cliff Fletcher À : Jeff Finger

Quatre-vingt-quatorze matchs dans la LNH. Vingt-quatre points. S’est établi à temps plein dans la LNH à 27 ans. Alors, ça vaut combien ? Pour Cliff Fletcher, DG des Maple Leafs de Toronto en 2008, Jeff Finger méritait 14 millions de dollars sur quatre saisons. Sous le plafond de 2021, ça équivaudrait à 4,9 millions de dollars par saison. Le contrat de Finger était si fou qu’une théorie du complot a circulé, voulant que Fletcher croyait en fait s’entendre avec Kurt Sauer. Finger disputera deux saisons avec les Leafs, puis deux autres années dans la Ligue américaine.

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La légende la boxe Floyd Mayweather Jr. est entourée des lutteurs MVP et Mark Henry, au Thomas & Mack Center de Las Vegas, en août 2009.

De : Vince McMahon À : Mark Henry

En 1996, la WWF et la WCW se livrent une intense rivalité et s’arrachent les meilleurs lutteurs professionnels. Pour éviter de se faire couper l’herbe sous le pied, Vince McMahon offre un pont d’or à Mark Henry, un espoir de médaille en haltérophilie aux Jeux d’Atlanta. Le contrat : 10 ans, 250 000 $ par année, le type de contrat que seules les vedettes de la lutte obtiennent. Mais Henry est surnommé « l’homme le plus fort de la planète », même s’il se classe finalement 14e aux JO. Ça ne lèvera pas tellement plus à la WWF. Le fait saillant de ce contrat ? Avoir mis enceinte Mae Young, une dame de 76 ans, qui a finalement accouché d’une main.

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PHOTO ARCHIVES LA PRESSE

Alexei Yashin, dans l'uniforme du Lokomotiv Yaroslavl, dans la KHL

De : Mike Milbury À : Alexei Yashin

En 2001, Alexei Yashin compte à son actif deux saisons de 40 buts et trois autres de 30 buts. Mike Milbury sort donc le chéquier : 10 ans et 87,5 millions de dollars. Le problème, c’est que Yashin n’avait plus de campagnes de 40 buts en banque. Collectivement, les Islanders ne gagneront pas une seule série pendant ses cinq ans à New York. Les quatre dernières années de l’entente sont rachetées en 2007.

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Rick DiPietro, en octobre 2010

De : Garth Snow À : Rick DiPietro

Restons chez les Islanders. En septembre 2006, Rick DiPietro compte deux saisons complètes derrière la cravate. Mais sa réputation de premier choix au total en 2000 le précède. De l’autre côté, on retrouve Garth Snow, qui passe de gardien auxiliaire à DG au cours de l’été 2006. DiPietro s’entend avec Snow sur un contrat de 15 ans et 67,5 millions de dollars. Le gardien disputera deux saisons complètes (62 et 63 matchs). Dans les cinq saisons suivantes ? Cinquante matchs. En juillet 2013, son contrat est racheté. DiPietro touchera donc 1,5 million par année jusqu’en… 2029 !

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Isiah Thomas, en février 2008

De : Isiah Thomas À : Tout le monde

Les Knicks de New York sont une des risées de la NBA depuis le début du siècle nouveau, et Isiah Thomas en est en partie responsable. À titre de responsable des opérations basketball de 2003 à 2008, il a multiplié les gaffes et a fait un spectaculaire travail de destruction. Dans un article de 2010, ESPN rapportait qu’il avait payé en salaires 120 millions de dollars pour sept joueurs qui ont totalisé 82 matchs.

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PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE

Karl Alzner, dans l'uniforme du Rocket de Laval, en octobre 2019

De : Marc Bergevin À : Karl Alzner

Ça prend bien un peu de contenu montréalais ! En 2016-2017, Karl Alzner montre des signes de ralentissement chez les Capitals de Washington. De 21 minutes, son temps d’utilisation moyen passe à 19 minutes, puis à 15 minutes en séries. Bien des gens s’en rendent compte, sauf Marc Bergevin. Le DG du Canadien lui offre cinq ans et 23,125 millions de dollars. Alzner jouera finalement 95 matchs pour le CH, 87 autres avec le Rocket de Laval. Les deux dernières années du contrat seront rachetées à l’automne 2020.

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PHOTO JED JACOBSOHN, ARCHIVES GETTY IMAGES

JaMarcus Russell, en janvier 2010

De : Al Davis À : JaMarcus Russell

En 2007, les Raiders nagent dans la misère depuis leur défaite au Super Bowl en janvier 2003. Ils obtiennent le premier choix au repêchage et se tournent vers JaMarcus Russell, à qui ils offrent un contrat de six ans, bon pour 68 millions de dollars, dont 39 millions qui sont garantis. Le quart jouera seulement trois des six saisons de l’entente et montrera une fiche de 7 victoires et 18 défaites comme partant.

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PHOTO ANDRÉ PICHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Ilya Bryzgalov bloque un tir de l'attaquant du Canadien Jeff Halpern, au Centre Bell, en avril 2013.

De : Paul Holmgren À : Ilya Bryzgalov

L’histoire des gardiens à Philadelphie comporte son lot d’horreurs. Prenez le contrat de 9 ans et 51 millions de dollars qu’Ilya Bryzgalov a signé à l’été 2011. Deux ans plus tard, les Flyers profitent des rachats « gratuits » (sans impact sous le plafond salarial) pour mettre fin à l’entente. En deux ans à Philadelphie, le Russe a montré une efficacité de ,905.

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Albert Haynesworth, en août 2010

De : Dan Snyder À : Albert Haynesworth

En 2009, Albert Haynesworth est un des très bons joueurs de ligne défensive de la NFL, mais il vient avec une réputation douteuse. Qu’à cela ne tienne : les Redskins de Washington lui offrent un contrat de sept ans et 100 millions de dollars, ce qui fait de lui le premier joueur défensif de l’histoire du circuit à signer un contrat dans les neuf chiffres. Haynesworth restera finalement deux ans dans la capitale américaine, réussissant 6,5 sacs et empochant 35,6 millions de dollars avant d’être échangé. Ça fait cher le sac.

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PHOTO G. PAUL BURNETT, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

Bobby Bonilla, en octobre 1999

De : Les frères Wilpon À : Bobby Bonilla

Quand un contrat devient pratiquement le prétexte pour un jour férié, c’est la preuve qu’on tient quelque chose de précieux. Ainsi, chez les partisans des Mets de New York, le 1er juillet est vu, depuis des années, comme le « Bobby Bonilla Day ». En 1999, Bonilla présente une horrible moyenne de ,160 en 60 matchs. Les Mets rachètent donc la dernière année de son contrat, pendant laquelle le cogneur devait toucher 5,9 millions de dollars. L’arrangement : des paiements repoussés à 2011, mais de 1 193 248,20 $… pendant 25 ans ! Chaque année, le 1er juillet, Bonilla reçoit donc un chèque. Le dernier est prévu en 2035. Il aura alors touché 29,75 millions, soit cinq fois ce qu’il aurait obtenu en 2000. Ça ressemble à un bon placement.