Le hurling, sport irlandais abordé précédemment dans cette rubrique, est d’une intensité extrême sur le plan cardiovasculaire. Voici son équivalent sur glace : le bandy.

Aussi appelé hockey russe, il peut se résumer en une opération mathématique de base : hockey sur glace + hockey sur gazon + soccer. On envoie tout ça au mélangeur et on obtient le bandy.

Il se joue sur patins, sur une surface glacée de taille similaire à celle d’un terrain de soccer et avec des filets de format semblable à ceux du hockey sur gazon.

L’objectif, comme dans ces trois sports, est simple : marquer des buts. Avec un bâton courbé à la manière de celui du hockey sur gazon. Et plutôt qu’une rondelle, on frappe une balle.

Si vous croyez qu’être gardien de but au soccer peut être ingrat, visionnez l’extrait vidéo ci-contre. Un filet vaste, des patins… et pas de bâton. Des volontaires ?

Chaque équipe compte 16 joueurs, dont 11 sur la surface de jeu.

Un match est joué en deux périodes de 45 minutes. Suivies d’une bière d’après-match amplement méritée.

Les mises en échec sont interdites (voir les règles en bref pour plus de détails).

Russe… mais pas vraiment

Des Championnats du monde de bandy ont été mis sur pied en 1957. Tenus tous les deux ans jusqu’en 2003, ils sont depuis disputés annuellement. On a par ailleurs assisté en 2004 à l’ajout d’un championnat féminin.

Chez les hommes, l’URSS a gagné les 11 premiers championnats. Sans Tretiak, Fetisov et Kharlamov. Après une période un peu plus creuse, la Russie a repris le flambeau avec six des sept derniers titres.

La Suède est bonne deuxième, mais loin derrière la nation de Vladimir Poutine. Les meilleures performances du Canada, qui n’est pas toujours présent, ont été des sixièmes places en 1991 et en 1993.

Chez les femmes, la Suède domine outrageusement avec neuf des dix championnats, la Russie se contentant ici du second rôle. La Finlande et la Norvège ramassent les miettes.

Bien qu’on l’appelle hockey russe et que les hommes y soient dominants, le bandy n’est pas issu du plus grand pays du monde.

Les Hollandais en auraient été les instigateurs, autour du XVIsiècle, et l’auraient ensuite exporté en Angleterre. De là, le bandy se serait répandu en Europe continentale, devenant particulièrement populaire en Europe du Nord et en Russie. Logiquement.

Il a été admis aux Jeux olympiques d’Oslo de 1952 comme sport de démonstration.

De nos jours, près de 30 nations font partie de la Fédération internationale de bandy.

Merci à Réal Arès pour la suggestion.

> Consultez le site de Canada Bandy (en anglais)

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Les règles en bref

• Comme au soccer et au hockey, une règle de hors-jeu empêche les attaquants de se tenir trop profondément en zone adverse.

• Si un défenseur sort délibérément la balle derrière son but, un corner est accordé à l’équipe adverse. Il existe aussi une règle de coup franc.

• S’il y a faute aux dépens d’un joueur ayant une chance de marquer jugée légitime, l’arbitre annonce un tir de pénalité. Le point de penalty est situé à 12 mètres du but.

• Trois cartons peuvent être imposés par l’officiel. Le jaune est un avertissement, le bleu correspond à une pénalité (de 5 à 10 minutes), le rouge à une expulsion. Après trois cartons bleus, le joueur est expulsé et remplacé sur le jeu au terme de cette dernière pénalité. Mais, comme au soccer, on ne peut remplacer un joueur exclu sur carton rouge.