J’ai supprimé de mon agenda toutes les activités sportives des enfants. Les parties du Canadien. Celles de l’Impact. Pour la première fois depuis 20 ans, toutes les cases sont vides.

J’ai du temps.

Je me suis donc lancé dans un grand projet : le ménage des armoires du sous-sol. Y sont empilées des boîtes et des boîtes de photos, de coupures de journaux, de notes de cours de philo. Et mes cartes sportives. La dernière fois qu’elles sont sorties de leurs étuis de plastique, le Canadien venait de gagner la Coupe Stanley. Elles avaient besoin d’un peu d’amour et d’air frais.

J’en ai trouvé des belles. Des moches. Des chromées. Des amochées. Des drôles. Des étranges. Des bizarroïdes. Des inclassables. Je les ai regroupées en piles, comme on faisait à la petite école.

Les photomontages

  • Rogatien Vachon

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    Rogatien Vachon

  • Rick Vaive

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    Rick Vaive

  • Greg Minton

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    Greg Minton

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Dans les années 80, la première livraison des O-Pee-Chee au Boni-Soir était aussi attendue que Noël. C’était souvent la première occasion de voir un joueur échangé dans son nouvel uniforme. Ce qui était d’ailleurs mystérieux : d’où venait la photo, alors que le joueur n’avait toujours pas disputé un seul match avec sa nouvelle équipe ?

Les graphistes d’O-Pee-Chee avaient recours à des photomontages… d’un goût douteux. Rogatien Vachon s’est ainsi retrouvé avec une petite tête sur un cou d’ogre et Rick Vaive avec une coupe de cheveux digne d’Opération Beurre de pinottes. Et Greg Minton, avec un visage qui ne lui ressemblait plus du tout…

Les erreurs

  • Paul Gillis porte le numéro 37 ou 23 avec les Nordiques de Québec ?

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    Paul Gillis porte le numéro 37 ou 23 avec les Nordiques de Québec ?

  • Paul Gillis porte le numéro 37 ou 23 avec les Nordiques de Québec ?

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    Paul Gillis porte le numéro 37 ou 23 avec les Nordiques de Québec ?

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En 1989, Pro Set a ébranlé le monopole d’O-Pee-Chee avec de nouvelles cartes pleines de photos, de couleurs… et de fautes. Au total, 72 des 405 cartes de la première série ont été réimprimées pour corriger des erreurs dans les noms, les positions, les statistiques. Pro Set en a aussi profité pour effacer des traces de sang sous le nez de Paul Gillis, des Nordiques. La version ensanglantée – très rare – vaut aujourd’hui plus de 150 $ !

Les endos

  • Mike Schmidt

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    Mike Schmidt

  • Tim Flannery

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    Tim Flannery

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Honnêtement, qui lisait les textes à l’endos des cartes ? Personne. Pourtant, on y retrouvait de jolies perles. À se demander s’il y avait un bonus pour l’auteur du message le plus absurde. Voici quelques-unes de ces phrases, recensées par le compte Twitter Baseball Card Backs.

> Mike se passionne pour les trains électriques (Mike Schmidt, Topps 1987)
> En 1976, les White Sox ont embauché un clown comme gérant (Nino Espinosa, Topps 1977)
> Daryl déride les foules avec son excellente imitation de Stevie Wonder (Daryl Boston, Topps 1993)
> Son surnom est « cure-dent » (Al Jones, Topps 1985)
> Et cette confession de Tim Flannery, joueur substitut des Padres : « Je pense que neuf ans [dans les majeures], ce n’est pas mal pour un gars qui ne sait ni courir, ni frapper, ni lancer. » (Score 1989)

Les smokings

  • Patrick Poulin

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    Patrick Poulin

  • Rene Corbet

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    Rene Corbet

  • Guy Leveque

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    Guy Leveque

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Au début des années 90, produire des cartes de hockey, c’était imprimer de l’argent. Pas surprenant que tant d’entreprises aient inondé le marché, même sans posséder les droits de reproduction des logos. Aucune ne l’a fait avec plus de classe qu’Arena, qui a simulé des scènes de hockey en smoking !

Les arbitres

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Ron Asselstine

Quelqu’un, dans la cour d’école, vous a déjà offert la carte recrue de Pavel Bure pour celle de Ron Asselstine ? Eh bien, c’est ça.

Claude Raymond

  • Claude Raymond

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    Claude Raymond

  • Claude Raymond

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    Claude Raymond

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Claude Raymond. Un homme que j’ai toujours admiré. Au fil des ans, j’ai collectionné toutes ses cartes. Même les plus obscures séries régionales. Deux ressortent du lot. Celles produites par Topps en 1966 et 1967. Pourquoi ? La réponse à la fin de la chronique.*

Les pires photos

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Carte de Tom Kurvers

« Bob, j’ai besoin de notre meilleure photo de Tom Kurvers. – Tiens, boss. »

J’aurais aimé participer à la réunion où les graphistes de Parkhurst ont choisi la photo de Tom Kurvers, en 1991. Le défenseur des Islanders y apparaît de dos, agenouillé sur son gardien, et un tir frappé va atteindre son casque dans la prochaine demi-seconde. Assez nul. Mais il y a pire.

Les petits blagueurs

  • Gus Zernial

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    Gus Zernial

  • Billy Martin

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    Billy Martin

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Quelques classiques dont on ne se tanne pas. Le gant géant de Mickey Hatcher. Le majeur de Billy Martin au photographe. Le boa de Glenn Hubbard. Et mon préféré : les six balles de baseball collées au bâton de Gus Zernial.

Les originales

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  • Olaf Kolzig

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    Olaf Kolzig

  • Dean McAmmond

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    Dean McAmmond

  • Dino Ciccarelli

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    Dino Ciccarelli

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Les photographes rivalisaient d’ingéniosité pour présenter les joueurs sous un angle différent. Parfois, il y avait un quatrième degré qui nous échappe toujours, 20 ans plus tard. Comme cette carte de Dean McAmmond, des Oilers, qui nourrit des chevreuils, couché en jeans sur une motoneige. Ou celle d’Olaf Kolzig, qui mange un hot dog sur lequel son prénom est écrit en moutarde jaune.

Réponse

Regardez juste un peu en bas de sa ceinture…