Le tribunal antidopage du Comité national olympique italien (CONI) a annoncé jeudi la «suspension immédiate de toute compétition» pour le cycliste Ricardo Ricco, contrôlé positif à l'EPO pendant le Tour de France et qui avait reconnu mercredi s'être dopé.

Dans un communiqué, le CONI indique que son «tribunal antidopage a ordonné la suspension immédiate de toute compétition de l'athlète Ricardo Ricco», sans donner plus de précision concernant la durée de cette suspension.

Ricco, 24 ans, surnommé le «Cobra», avait gagné deux étapes du Tour de France, à Super-Besse et à Bagnères-de-Bigorre, avant d'être rattrapé le 17 juillet par un contrôle positif (à l'issue de la 4e étape à Cholet) au CERA, une EPO à effet retard qui n'avait jamais été détectée et que nombre de sportifs croyaient indécelable.

Après avoir nié pendant deux semaines, Ricardo Ricco a finalement avoué s'être dopé mercredi devant le parquet antidopage du CONI.

«Après le Giro (où il avait terminé deuxième), j'étais fatigué dans la tête et dans les jambes. Au Giro, j'étais propre, et puis le mercredi avant de partir (pour le Tour de France)... C'est une erreur de jeunesse», a-t-il notamment déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue de son audience.

Jeudi après-midi, c'est son coéquipier de Saunier-Duval, Leonardo Piepoli, qui a été entendu comme témoin devant le CONI. «Il n'a rien dit d'important. Il a tout nié», a déclaré à l'agence Ansa le procureur antidopage du CONI, Ettore torri.

«Je n'ai été interrogé que comme témoin, j'ai dit ce que je devais dire, rien de plus, rien de moins», a simplement déclaré Leonardo Piepoli à l'issue de son audience.

Piepoli et Ricco partageaient la même chambre lors du Tour de France. Contrairement à Ricco, Piepoli n'a pas été contôlé positif. Les deux hommes ont été licenciés par la Saunier-Duval pour violation du code éthique.