(Puebla) Une girafe réticulée, deux éléphants et plusieurs autres spécimens menacés ont vu le jour dans une réserve animale au Mexique, un pays où la pandémie fait rage.

Dans cette réserve de l’État mexicain de Puebla, fermée au public à cause de la COVID-19, constat est fait que la reproduction des animaux connait une hausse notable, en cette période troublée pour l’homme.

Franck Camacho, le directeur d’Africam Safari, situé dans la municipalité de Valsequillo, à 150 km de Mexico, n’attribue cependant pas ce rythme jusque-là inconnu de naissances à la seule fermeture au public des installations en raison de la pandémie.

« Ici, les animaux se comportent comme dans leur habitat, mais sans maladies ni braconniers », explique-t-il.

Les animaux « ne savent rien de la pandémie, ni du virus, ni de ce qui se passe à l’extérieur. Nous n’avons pas réduit la qualité des soins. Pour eux, la vie est absolument normale », souligne le responsable.

Africam Safari a informé le public, par le biais de ses plateformes numériques, de la naissance de plusieurs espèces, en présentant l’annonce de ces heureux évènements comme une contribution à la communauté scientifique.

La fermeture forcée par la COVID-19 a cependant eu un impact sur les finances de la réserve, qui vit des revenus du public et dont le budget a été soutenu par l’argent de projets reportés.

« Beaucoup d’animaux commencent à mettre bas en décembre et finissent en mai ou juin », explique Frank Camacho.

« Nous avons une girafe, des éléphants, des ankoles, des buffles, des gnous », ajoute-t-il. Le parc de 830 hectares abrite 5741 animaux de 498 espèces, des petits papillons aux éléphants et hippopotames d’Afrique et d’Asie.

La girafe réticulée, « une des sous-espèces les plus rares » de cette espèce, est née le 13 septembre avec une taille de 1,53 mètres. Quatre mois plus tard, elle mesure 2,60 mètres et pourrait atteindre 4,50 mètres, indique M. Camacho.

Comme sa mère n’a pas pu la nourrir, ses gardiens lui fournissent 13 litres de lait quotidiennement au biberon, ce qui lui permet de prendre 1,5 kilo par jour, explique le directeur.

Dans le parc, on attend également la naissance d’aigles royaux.